Article d’Houshang Sepehr, marxiste iranien, publié le 11 septembre sur le site du NPA :
Ce qui se passe en Iran est une révolte spontanée, ingénieuse et indépendante d’un peuple frustré de trente ans de tyrannie d’un régime obscurantiste religieuse, déclenchées par la fraude électorale.
La situation actuelle n’est que l’aboutissement d’un processus long et complexe qui a eu lieu à l’intérieur du régime, une crise profonde au sommet du pouvoir et au sein de la classe dominante d’une part, et dans la société iranienne, de l’autre. Cette conjoncture a ouvert un espace pour un authentique mouvement de masse pour remplacer le régime islamique par une république laïque, démocratique, sociale et moderne.
Y a-t-il le moindre doute sur le caractère populaire et démocratique de ce mouvement ?
Mise à part une partie de la faction au pouvoir, certains cyniques et tenants des théories de la conspiration, auxquels se joignent malheureusement quelques groupes et personnalités gauchistes confuses, personne ne doute que les peuples d’Iran dans leur majorité écrasante ont exprimé fort et clair leur désir d’en finir avec ce système politique actuel. Et étant donné que la faction soi-disant « réformistes » ont gâché les précieuse temps et raté leur unique occasion, et ce n’est pas la première fois, c’est le système islamique en entier, pas simplement les conservateurs, qui est mis en question.
En Iran personne ne croit un mot du gouvernement en réclamant que les protestations après l’annonce des résultats d’élection présidentielle, ont été organisées de l’extérieur d’Iran. En ce qui concerne cette crise, elle a tous les cachets de faillite totale de la république islamique. Au cours des 30 dernières années, le régime a pour survive à ses crises et masquer sa faillite, invoqué constamment des menaces étrangères, véritables ou imaginaires.