Vidéo des protestations étudiantes du 29 septembre à Téhéran.
« La torture et le viol ne font plus effet »
Vidéo des protestations étudiantes du 29 septembre à Téhéran.
« La torture et le viol ne font plus effet »
Jeudi 1 octobre, de 12 à 14 heures, des étudiant(e)s se sont rassemblé(e)s au sein de l’université Azad de Roudehen (petite ville à l’Ouest de la Province de Téhéran) et ont crié des slogans comme « mort au dictateur ». Des agents du régime étaient présents pour identifier les étudiant(e)s protestataires mais les étudiant(e)s ont continué à crier des slogans contre le gouvernement.
Complément d’information sur la grève d’ouvriers du textile de la région de Kermanshah publiés le 30 septembre par Iranian Workers’ Solidarity Network :
Deux cent cinquante ouvriers de l’usine de textile Crepe Naz dans le Comté d’Harsin (Province de Kermanshah, ouest de l’Iran) étaient en grève du 12 au 15 septembre pour protester contre le fait que leurs salaires n’ont pas été payés ces quatre derniers mois.
L’usine Crepe Naz est affiliée à la banque Mellat et opère sous le contrôle du Ministère de l’Industrie et des Mines.
Pendant la grève, des représentants du bureau du gouverneur du Comté d’Harsin, le bureau du travail du Comté et le bureau du gouverneur de la province de Kermanshah se sont rendus à l’usine pour évaluer la situation. A la fin, craignant d’être licenciés sous prétexte de faillite de l’usine, les ouvriers ont acceptés que leurs salaires impayés soient payés en deux tranches et ils ont repris le travail.
Graffitis contre le régime sur les murs de l’université de sciences sociales de Téhéran.
Source : Freedom Messenger, 30 septembre 2009
Le vendredi 18 septembre 2009 des dizaines de milliers d’iraniens ont manifesté dans les grandes villes en Iran. L’autorisation de cette manifestation est une routine qui dure depuis 30 ans. Cette « journée de Jérusalem » qui est une journée de « solidarité avec la Palestine » a été instituée par Khomeiny afin qu’un jour Jérusalem soit libérée de l’occupation juive et revienne aux musulmans.
L’organisation des manifestations à l’occasion de cette journée de « solidarité » de la part du régime était un rituel bien rodé destiné à démontrer la « légitimité » politique et idéologique de la république islamique. Pour la première fois, cette année, ces manifestations ont eu lieu avec une forte participation d’iraniens désavouant le régime et mettant en cause le système islamique. Les manifestants se sont ainsi approprié un outil majeur de propagande du régime pour le retourner contre lui afin de le discréditer. Depuis l’institution de cette journée par Khomeiny, il n’y avait jamais eu une telle participation de la population.
Ceci montre que le mouvement du peuple iranien qui a commencé, en juin 2009, pour contester la fraude électorale, s’est transformé en un mouvement qui exprime son souhait de se débarrasser du système de la République Islamique dans sa totalité. Toutes les couches populaires ont participé à ce mouvement et les femmes ont tout à fait naturellement trouvé leur place à la tête de ce mouvement tant il est vrai que tout changement démocratique en Iran est aujourd’hui indissociable de la conquête de la liberté et de l’égalité pour les femmes.