Analyse de la situation en Iran publiée dans le numéro du 13 octobre de « Combattre pour en finir avec le capitalisme« , bulletin du Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste).
Rien, ils ne savent rien, ne veulent rien savoir,
Vois-tu ces ignorants, ils dominent le monde.
Si tu n’es pas des leurs, ils t’appellent incroyant.
Néglige-les, Khayyam, suis ton propre chemin.
Omar Khayyam, Robaïya
Quatre mois après l’explosion révolutionnaire du 13 juin, où va l’Iran ?
Les défenseurs de la société bourgeoise et donc de l’impérialisme, lorsqu’ils s’expriment sur l’Iran, ne veulent voir dans la formidable explosion populaire du 13 juin à Téhéran et dans de nombreuses villes, qu’une banale « contestation » des résultats d’une élection pour la présidence de la république islamique. Or il s’agit de tout autre chose.

Quand des millions d’hommes et de femmes, semaine après semaine, envahissent les rues sans craindre d’affronter les forces de répression déchaînées contre eux, nul doute qu’il ne peut s’agir que d’un mouvement très profond. Un tel soulèvement ne peut que renouer avec la révolution iranienne de 1978-79 qui mit fin à la monarchie, au cours de laquelle le prolétariat joua un rôle dirigeant, et qui fut, dans le même temps, détournée, confisquée, disloquée et anéantie par la hiérarchie chiite et l’armée des 180 000 mollahs (prêtres), agents de sa politique, entre 1979 et 1981. Politique qui n’avait pu être menée à son terme qu’avec le soutien des impérialismes occidentaux et de la bureaucratie stalinienne (le Parti communiste d’Iran, Toudeh, s’est ouvertement associé au nouveau gouvernement « démocratique », contre les aspirations révolutionnaires des masses et tous les courants qui les incarnaient).
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