Exode des journalistes iraniens

14 10 2009

Dépêche AFP du 14 octobre 2009 :

Reporters sans Frontières (RSF) a dénoncé mercredi l’exode des journalistes iraniens, « le plus important depuis la révolution de 1979 », qui a suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin dernier.

« Il s’agit du plus important exode de journalistes depuis la révolution de 1979 et nous sommes débordés en tant qu’organisation, il y a beaucoup de dossiers à traiter », a expliqué à l’AFP Reza Moini, chargé de bureau Iran et Afghanistan de RSF.

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La révolution en Iran : drapeau rouge contre drapeau vert. Une nouvelle fois, qui va l’emporter ?

14 10 2009

Analyse de la situation en Iran publiée dans le numéro du 13 octobre de « Combattre pour en finir avec le capitalisme« , bulletin du Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste).

Rien, ils ne savent rien, ne veulent rien savoir,
Vois-tu ces ignorants, ils dominent le monde.
Si tu n’es pas des leurs, ils t’appellent incroyant.
Néglige-les, Khayyam, suis ton propre chemin.
Omar Khayyam, Robaïya

Quatre mois après l’explosion révolutionnaire du 13 juin, où va l’Iran ?

Les défenseurs de la société bourgeoise et donc de l’impérialisme, lorsqu’ils s’expriment sur l’Iran, ne veulent voir dans la formidable explosion populaire du 13 juin à Téhéran et dans de nombreuses villes, qu’une banale « contestation » des résultats d’une élection pour la présidence de la république islamique. Or il s’agit de tout autre chose.

Quand des millions d’hommes et de femmes, semaine après semaine, envahissent les rues sans craindre d’affronter les forces de répression déchaînées contre eux, nul doute qu’il ne peut s’agir que d’un mouvement très profond. Un tel soulèvement ne peut que renouer avec la révolution iranienne de 1978-79 qui mit fin à la monarchie, au cours de laquelle le prolétariat joua un rôle dirigeant, et qui fut, dans le même temps, détournée, confisquée, disloquée et anéantie par la hiérarchie chiite et l’armée des 180 000 mollahs (prêtres), agents de sa politique, entre 1979 et 1981. Politique qui n’avait pu être menée à son terme qu’avec le soutien des impérialismes occidentaux et de la bureaucratie stalinienne (le Parti communiste d’Iran, Toudeh, s’est ouvertement associé au nouveau gouvernement « démocratique », contre les aspirations révolutionnaires des masses et tous les courants qui les incarnaient).

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Menaces d’exécutions à tout moment de prisonniers politiques kurdes

14 10 2009

Nous avions publié l’appel du Comité International contre les Exécutions concernant les menaces d’exécution imminente de quatorze prisonniers politiques kurdes. Dans un communiqué daté du 9 octobre, Amnesty International Belgique s’inquiète particulièrement pour trois d’entre eux, Habibollah Latifi, Ehsan Fattahian et Sherko Moarefi, et aussi des risques pour onze autres prisonniers politiques détenus au Kurdistan d’Iran.

Trois hommes, appartenant à la minorité kurde d’Iran, risquent d’être exécutés à tout moment. Il s’agit sans doute de représailles à la suite d’une série d’assassinats et de tentatives d’assassinat de représentants de l’État commise en septembre 2009 dans la province du Kurdistan, au nord-ouest.

Habibollah Latifi, Ehsan (Esmail) Fattahian et Sherko Moarefi ont été condamnés à mort pour « inimitié à l’égard de Dieu » dans des affaires distinctes au cours des deux dernières années. Ils seraient dans le quartier des condamnés à mort de la prison de Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan.

Selon le site Internet Sanandaj News, un juge de la ville a reçu l’ordre de procéder aux exécutions de ces prisonniers kurdes par le pouvoir judiciaire basé à Téhéran, la capitale. Le responsable du pouvoir judiciaire à Sanandaj aurait écrit au guide suprême d’Iran afin d’obtenir l’autorisation de procéder à ces exécutions. Selon des sources kurdes, des prisonniers politiques kurdes ont été récemment transférés de la prison de Sanandaj dans d’autres prisons d’Iran. Ce transfert a peut-être pour objectif de limiter les troubles dans cette prison si les exécutions devaient avoir lieu et laisse également supposer que celles-ci sont imminentes.

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Quatorze prisonniers dont trois femmes pendus en deux semaines

14 10 2009

La République Islamique d’Iran a pendu quatorze prisonniers ces deux dernières semaines (du 27 septembre au 11 octobre). Trois victimes sont des femmes.

Six prisonniers, dont deux femmes, ont été pendus le 6 octobre à la prison Karoon à Ahwaz, au sud-est du pays, rapporte mardi le journal lié à l’Etat Kayhan. Ces personnes exécutées sont identifiées comme étant Abdullah J., Khadijeh J., Fozieh J. et Karim A. Deux autres prisonniers, Oday B. et Saad B., ont été envoyés à échafaud le 8  octobre dans la même prison rapporte le même journal.

En plus, Rahim Mohamamdi a été pendu le 6 octobre à Tabriz. Dans les villes du nord-est de Taybad et Sarakh, cinq hommes et une femmes ont été pendus les 27 et 29 septembre.

L’exécution de Behnood Shojaee, âgé de 21 ans, et accusé d’un crime qu’il a commis alors qu’il n’avait que 17 ans, a provoqué l’indignation en Iran comme dans le monde.

La République Islamique espère que cette vague de répression et d’exécution créera une atmosphère de peur et de terreur afin de mettre fin au soulèvement populaire.





Témoignage des frères d’un condamné à mort

14 10 2009

Article publié le 13 octobre par Militants pour les Droits Humains en Iran :

Naser Abdolhosseini fait partie des gens arrêtés après l’élection présidentielle. Lors du procès-spectacle, Abdolhosseini a avoué les accusations portées contre lui. Samedi dernier, le bureau des relations publiques du département judiciaire de Téhéran a annoncé qu’Abdolhosseini était condamné à mort.

Naser

Naser Abdolhosseini a 22 ans et selon sa famille, il n’a pas de passé politique. Il vient d’une famille de la classe ouvrière du sud de Téhéran et était auto-employé avant son arrestation. Nous sommes allés rencontrés ses deux frères, Mojtaba et Nader, pour discuter du procès et de la condamnation à mort de leur frère.

Je demande à Mojtaba comment a été ordonnée la condamnation à mort. Avec une voix triste et inquiète, il répond :

« On a dit à mon frère que s’il faisait une confession télévisée, sa peine serait réduite. Ils lui ont dit qu’une confession télévisée réduirait sa peine de prison et qu’il serait libéré à la fin de sa peine. Ils l’ont trompé pour lui faire faire des aveux télévisés, mais contrairement à ce qu’on lui avait promis, ils l’ont condamné à mort. Ils ont tiré avantage de Naser et joué avec sa vie. »

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Jelve Javaheri condamnée à 6 mois de prison

14 10 2009

Change for equality, 12 octobre 2009 :

Jelve Javaheri, membre de la Campagne Un million de signature (contre les lois discriminatoires et pour l’égalité des femmes en Iran) a été condamnée à six mois de prison par la branche 30 du Tribunal Révolutionnaire. Javaheri avait été arrêtée devant la Gallerie de la route Silk (Téhéran) le 12 juin 2008 avec huit autres militantes. Ces femmes prévoyaient de participer à un séminaire pour marquer la journée nationale de solidarité des femmes iraniennes. Ce séminaire avait été annulée par les forces de sécurité et ceux qui se tenaient à l’extérieur arrêtés. Alors que les neuf femmes ont été libérées quelques heures plus tard, elles ont toutes étaient accusées de désobéir aux ordres de la police avec intention de troubler la sécurité nationale et convoquée devant le tribunal. Selon Mina Jafari, son avocate, Jelve est passée devant la Branche 30 du Tribunal Révolutionnaire avec l’accusation de refus d’obéissance aux ordres de la police avec intention de troubler la sécurité nationale, mais lors du procès, elle fut accusée d’être membre de la Campagne. Jafari a plus tard annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal.

Javaheri avait été arrêtée pour la première fois en décembre 2007 et accusée de ses relations avec les militantes pour le site de la campagne, Change for Equality, avec trois autres militantes. Elle fut libérée après 30 jours de détention avec un chèque de caution de 5 million de tomans (environs 5.000 $). Elle fut plus tard condamnée à six mois de prison avec sursis avec quatre ans de mise à l’épreuve, une procédure d’appel a été lancée après ce jugement. Elle fut également arrêtée le 1er mai 2009 et libérée au bout de 36 jours sous garantie d’une partie tierce.

Voir aussi sur la condamnation de Jelve l’article de Militants pour les Droits Humains en Iran