Pendaisons de trois jeunes gens

16 11 2009

Le régime a pendu un jeune homme de 24 ans en public dimanche dans la ville Gaemshahr (nord), rapporte aujourd’hui le journal Kayhan. Le prisonnier, identifié par ses initiales A.B., a été pedu près de la place Velayat dans la ville.

Samedi, deux prisonniers ont été pendus à la prison de Hamedan, au nord-ouest de l’Iran, indique le site cotrôlé par l’Etat Iscanews le 14 novembre. Ils sont identifiés par leurs prénoms, Habib, 21 ans, et Mohammad, qui faisait son service militaire lorsqu’il a été arrêté.

La dernière pendaison publique avait eu lieu contre une directive publiée en février 2008, où le porte-parole du système judiciaire iranien avait annoncé un moratoire sur les pendaisons publiques. Depuis le soulèvement populaire, le régime utilise de plus en plus les condamnations à mort pour terrifier la société, en particulier les jeunes, et finalement renoue avec la pratique barbare des pendaisons publiques.





Rassemblement à l’université de Téhéran en mémoire d’Eshan Fattahian

16 11 2009

Rassemblement le 16 novembre à la faculté de droit et de sciences politiques de l’Université de Téhéran en mémoire d’Eshan Fattahian, prisonnier politique kurde, condamné à mort pour son appartenance à l’organisation marxiste kurde Komalah et exécuté le 11 novembre par le régime islamique à la prison centrale de Sanandaj. Si les protestataires n’étaient au début que quelques dizaines, d’autres se sont rapidement joints à ce rassemblement qui a duré une heure. Les manifestant(e)s portaient des photos d’Ehsan Fattahian et d’autres martyrs de la lutte pour la liberté. Les interventions ont dénoncé trente ans de répression en particulier contre la minorité kurde.

Lire le reste de cette entrée »





Luttes étudiantes contre le renforcement de l’apartheid sexiste

16 11 2009

Dans un communiqué daté du 15 novembre, l’Organisation de la Jeunesse Communiste parle du développement des protestations étudiantes contre le renforcement des pressions du régime contre les étudiantes et des mesures d’apartheid de genre. L’Organisation de la Jeunesse Communiste cite en particulier les protestations étudiantes à l’université d’Arak contre la décision de séparer les filles des garçons pendant le repas. Aux menaces des bassidji et des brutes du régime, les étudiant(e)s ont répondu par le slogan « les étudiants meurent plutôt que d’accepter l’oppression ». Les étudiant(e)s d’Arak ont annoncé que les protestations continueraient tant que ne serait pas abolie la séparation des genres pendant les repas.

Le communiqué rappelle qu’il y a peu, ce sont les étudiant(e)s de l’université de Yasuj qui manifestaient contre la ségrégation entre les sexes dans les transports en commun.

Lire le reste de cette entrée »





Communiqué d’Amnesty International contre l’exécution de Shirko Moarefi

16 11 2009

Communiqué d’Amnesty International contre l’exécution de Shirko Moarefi daté du 13 novembre. Si les dernières nouvelles indiquent que cette exécution a été reportée, il est important de continuer la mobilisation contre les menaces d’exécutions imminentes de prisonniers politiques kurdes.

Les autorités iraniennes doivent empêcher l’exécution imminente de Sherko Moarefi, un Kurde reconnu coupable d’« inimitié à l’égard de Dieu » en raison de son appartenance présumée à une organisation kurde interdite, a déclaré Amnesty International ce vendredi 13 novembre.

Sherko Moarefi a été transféré et placé à l’isolement jeudi dans la section réservée aux condamnés à mort de la prison de Saqez. Il est à craindre que cela ne soit un prélude à son exécution qui pourrait avoir lieu dès demain 15 novembre.

Un autre Kurde iranien, Habibollah Latifi serait également sous la menace d’une exécution imminente.

Le 11 novembre, Ehsan Fattahian a été exécuté à Sanandaj par les autorités iraniennes après avoir été reconnu coupable de faits similaires.

La reprise des exécutions semble avoir été programmée en représailles à la vague d’assassinats et tentatives d’assassinat perpétrés contre des représentants de l’État dans la province du Kurdistan entre le 9 et le 19 septembre et dont les médias iraniens ont beaucoup parlé. Amnesty International a condamné les attaques dont les cibles étaient des responsables civils.

Lire le reste de cette entrée »





Ali Nejati, dirigeant du syndicat d’Haft Tapeh, emprisonné

16 11 2009

Militants des Droits Humains en Iran, 15 novembre 2009 :

Ali Nejati, dirigeant du syndicat des travailleurs d’Haft Tapeh, a été arrêté et emmené à la prison de Dezful (Khuzestan) après s’être rendu de lui même à l’unité d’application des peines du tribunal de Dezful.

L’unité des droits des prisonniers de Militants des Droits Humains en Iran rapporte qu’Ali Nejati a été arrêté et emmené à la prison de Dezful pour y purger sa peine de prison après qu’il se soit rendu de lui-même à l’unité d’application des peines du tribunal de Dezful. En octobre 2009, Nejati, qui est le dirigeant du syndicat des travailleurs d’Haft Tapeh, a été condamné à six mois de prison ferme et six mois de prison avec sursis.

En octobre 2009, la première branche du tribunal révolutionnaire de Dezful a condamné à la prison plusieurs militants sydicalistes. Ali Nejati, Feraydoon Nikoofar, Ghorban Alipoor et Jalil Ahmadiont chacun été condamnés à six mois de prison ferme et à six mois de prison avec sursis. Mohammad Haydaripoor, un cinquième militant du syndicat, a été condamné à quatre mois de prison ferme et huit mois de prison avec sursis.

Le 4 novembre, Nikoofar et Ahmadi avaient été arrêtés et emmenés à la prison de Dezful où ils sont actuellement en train de purger leurs peines.

 





Graffitis contre le régime à Téhéran

16 11 2009

Vidéo du Comité des Étudiants en Iran avec quelques graffitis dans une rue de Téhéran : « Mort à Khamenei et aux bassidji » ; « Mort aux bassidji, à Khamenei et au dictateur » ; « Mort à Khamenei, nous sommes prêt à en finir avec toi » ; « Khamenei est un assassin et son pouvoir est illégitime ».





Lettre de prison de Farzad Kamangar

16 11 2009

Farzad Kamangar, enseignant et syndicaliste kurde, est un des prisonniers politiques kurdes menacé d’exécution. Il a été condamné à mort pour « morabeh » (ennemi de Dieu) en février 2008.

Laissez battre mon cœur,

Je suis emprisonné depuis de nombreux mois ; une prison qui était supposée me prendre et détruire ma détermination, mon amour et mon humanité. Une prison qui était supposée me pacifier et faire de moi un « mouton docile » ; depuis des mois je suis dans une prison avec de grands murs, aussi hauts que l’Histoire. Des hauts murs qui étaient supposés me séparer du peuple que j’aime ; un espace permanent entre moi et les enfants de ma patrie ; et cependant, je regarde chaque jour à travers la fenêtre de ma cellule et me voit avec eux et semblables à eux et ils voient leurs souffrances en me voyant comme prisonnier ; aussi la prison nous a lié encore plus profondément qu’avant. Il était prévu que l’obscurité de la prison emmène au loin la signification et l’importance de la luminosité et de la clarté, mais en prison j’ai été témoin du développement de la violette dans l’obscurité.

Il était prévu que j’oublierai le sens du temps et sa valeur ; mais j’ai vécu hors de la prison à chaque moment et je suis rené à nouveau pour choisir un nouveau chemin.

Et, comme les prisonniers avant moi, j’ai supporté aussi les insultes, les agressions, et les mauvais traitements avec l’espoir que je serais le dernier à souffrir de l’obscurité de la prison. Mais un jour, ils m’ont appelé « combattant », suggérant que j’aurais mené une guerre contre leur « dieu », pour me faire porter la corde de la justice et mettre fin à ma vie à l’aube. Depuis, j’attends l’application de l’ordre de ma mort. Pourtant, maintenant qu’ils veulent me prendre ma vie, pour mon amour du genre humain, j’ai décidé de donner mon corps à des malades qui pourraient en profiter après ma mort. Je voudrais aussi donner mon cœur, qui est plein d’amour et d’affection, à un enfant. Qu’importe d’où vienne cet enfant, qu’il vienne des bords de la rivière Karoon, des pieds des montagnes Sabalan, du désert de l’Est ou des montagnes Zagros. Le plus important est que mon coeur inquiet et rebelle batte dans la poitrine d’un enfant qui, encore plus révolté que moi, partage les désirs de son enfance avec la lune et les étoiles pendant la nuit et les prennent pour témoins qu’il ou elle ne trahira pas ses rêves d’enfant une fois adulte. Je souhaite que mon coeur batte dans la poitrine de quelqu’un qui est inquiet pour les enfants qui dorment avec la faim pendant la nuit ; de quelqu’un qui célèbre la mémoire d’Haamed, un élève de seize ans de ma ville, qui a écrit « même mes plus petits rêves dans cette vie ne peuvent être atteints » avant de se pendre.

Lire le reste de cette entrée »