25 novembre : Journée internationale contre les violences faites aux femmes
En Iran comme ailleurs : Renverser le régime misogyne et abolir l’apartheid sexiste !
Si partout dans le monde les femmes souffrent encore de discriminations et de violences, les femmes d’Iran souffrent depuis l’instauration du régime islamique d’un véritable apartheid sexuel comparable à celui que subissaient les noirs en Afrique du Sud. Interdiction de quitter le pays sans l’autorisation du mari ou d’un tueur masculin, port obligatoire du hidjab et répression systématique contre les « mal-voilées », possibilité pour un père de marier sa fille à partir de l’âge de 13 ans (voir 9 ans), droit pour l’époux à la polygamie et à répudier sa femme, alors que l’adultère féminin reste passible de lapidation et que le divorce est impossible pour les femmes, femmes considérées comme des « moitiés d’hommes » pour les témoignages devant les tribunaux ou pour l’héritage et ce ne sont là que quelques uns des exemples des discriminations que subissent les iraniennes.

Depuis le soulèvement en juin dernier, le monde entier a été témoin de la violence de la répression du régime, en particulier contre les femmes. Le monde entier a en mémoire le nom et le visage de Neda, sauvagement assassinée par les miliciens bassidji, ou de Taraneh, violée avant d’être tuée par les agents du régime. Mais au delà de la violence du régime, le monde a aussi été témoin du courage et de l’héroïsme de millions de femmes et de jeunes filles d’Iran, souvent aux premiers rangs des manifestations, des protestations et des affrontements avec les forces répressives. Comme l’écrivait Libération le 22 juin en citant un témoin : « Elles sont en première ligne. Elles ne sont pas avec les hommes, ce sont les hommes qui sont avec elles ». La révolte qui a commencé en juin et qui continue en Iran est aussi une révolte contre trente ans de discriminations contre les femmes, d’apartheid sexiste, de voile obligatoire, d’insulte contre les femmes et de négation de leurs droits élémentaires. Et il est intéressant de constater que ces dernières semaines, dans plusieurs universités, les étudiantes et les étudiants refusent les mesures de ségrégations sexistes dans les facultés, comme par exemple à Arak contre la séparation des filles et des garçons au réfectoire ou à Yasuj contre la ségrégation sexiste dans les transports en commun.
Lire le reste de cette entrée »