Source : International Campaign for Human Rights in Iran, 4 janvier 2010.
Dans des messages apparemment coordonnés, les clercs pro-gouvernementaux ont publiquement appelé à l’exécution de manifestants arrêtés, mettant sous forte pression l’appareil judiciaire soi-disant indépendant de la République Islamique pour qu’il agisse comme lors des premiers jours de 1979 et pour intimider les iraniens afin qu’ils cessent de manifester pour leurs droits.
Les discours d’ayatollahs ont été cités lors des manifestations pro-gouvernementales et des prières de vendredi par l’agence de presse Fars.
L’ayatollah Alamolhoda, membre de l’assemblée des experts, a mis en garde les citoyens qui ont manifesté leur opposition au gouvernement pour leurs droits civils, qu’ils seraient considérés comme Mohareb (ennemis de Dieu) s’ils ne cessaiet pas leurs protestations. Mohareb est un crime passible de la peine de mort dans la République Islamique. Alamolhoda a imploré les manifestant(e)s à « revenir du côté du leader suprême », ou sinon ils « regretteront les châtiments » qui les attendent.
Lors de la prière du vendredi à Téhéran, l’ayatollah Janati, secrétaire du conseil des gardiens, a parlé des manifestants en ces termes : « Ces gens sont sans aucun doute Mofsed felarz (ceux qui nient le prophète et incitent à la débauche) et juste après la révolution de tels gens étaient punis ».