Texte de Mansoor Hekmat, publié pour la première fois dans « Iskra » n°4 (organe du Comité du Kurdistan du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran) le 4 avril 1998 et qui est d’une brulante actualité aujourd’hui. Il est disponible en farsi et en anglais sur Rowzane.

La tyrannie et la répression donnent inévitablement une image inversée des réalités politiques de la société. La chute de régimes dictatoriaux a toujours abouti à des conséquences autres que celles que les observateurs politiques avaient prévues sur la bases de leurs observations précédentes. Il est facile de comprendre que, dans une atmosphère répressive, le véritable caractère, la puissance et le programme des partis ou forces politiques, le rapport de force entre les forces sociales, la direction et le rythme des tendances politiques, et, plus significativement, les véritables inclinaisons politiques et sociales des gens des différentes classes sociales, ne peuvent trouver un reflet précis.
L’Iran sous le régime islamique est un exemple vivant d’environnement réprimé politiquement avec un profil politique erroné et des tendances cachées qui font l’histoire. En jugeant les apparences, les personnages politiques actuels et futurs de l’Iran devraient être des gens comme Khatami (1), Yazdi (2) et Sorrosh (3). En apparence, « ouvriers » et « communistes » ne sont pas les forces présentes au centre de l’arène politique. Apparemment, ce qui détermine la réalité de l’Iran c’est le sourire de Khatami et les conditions de santé de Khamenei. Apparemment, les discours qui déterminent le futur de l’Iran sont des répétitions, encore et toujours, des catégories de la Révolution Constitutionnelle Iranienne [de 1905-191] et de la version sauce mollahs d’une « Maison de la Justice », qui noircissent les pages de ce qui semble être les médias « influents » diffusés par les cercles des penseurs apparemment alternatifs proches du régime lui-même.
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