Communiqué d’Amnesty International, 12 janvier 2010 :
Amnesty International demande aux autorités iraniennes de renoncer à exécuter 17 membres de la minorité kurde iranienne, dont une femme Zeynab Jalalian, tous condamnés à mort après avoir été reconnus coupables d’infractions à caractère politique. L’organisation redoute qu’ils ne soient exécutés à tout moment, d’autant que deux autres Kurdes ont été mis à mort en Iran ces derniers mois. La dernière exécution concernait Fasih Yasmini, exécuté à Khoy le 6 janvier 2010.
Tous ont été condamnés à l’issue de procès iniques pour mohareb (inimitié à l’égard de Dieu), parce qu’ils appartenaient à des groupes de l’opposition kurde interdits – pour la plupart au Parti pour une vie libre au Kurdistan, groupe armé connu sous son acronyme kurde PJAK, et à Komala, organisation marxiste. Certains auraient été torturés en détention et n’auraient pas été autorisés à consulter un avocat.
Fasih (Fateh) Yasmini, qui a été exécuté à Khoy, avait été arrêté lors d’affrontements entre le PJAK et les forces de sécurité iraniennes dans le village de Hendavan, près de Khoy, aux alentours de février 2008. On ignore si Fasih Yasmini était impliqué dans ces affrontements. Selon certaines informations, il faisait partie d’un groupe de villageois arrêtés, dont son père Hossein Yasmini, cinq filles et un autre homme, Fahim Reza-Zadeh. Ils auraient été conduits au centre de détention du ministère du Renseignement à Khoy, où Fasih Yasmini aurait été torturé. Sa famille n’a eu aucune nouvelle de lui pendant près de deux mois.