Le 14 janvier 2010, nous avions publié l’information selon laquelle la cour d’appel de l’Azerbaïdjan Occidental avait confirmé la condamnation d’un homme et d’une femme à la mort par lapidation. Si le nom de l’homme (Monsieur Janfechani) était connu, nous n’avions pas alors celui de la femme. Il s’agit de Sarimeh Ebadi.
Vidéo : reportage sur Mokarrameh, condamnée à mort par lapidation pour « adultère » et finalement libérée en mars 2008 grâce à la mobilisation d’organisations des droits humains et des droits des femmes. Son amant, Jafar, avait été exécuté en avril 2007 par lapidation (en anglais).
Dans un texte daté du 15 janvier 2009, Amnesty International précise :
Déplorant la mise à mort par lapidation de deux hommes – Houshang Khodadadeh et un autre homme non identifié – dans la ville de Meched, dans le nord-est de l’Iran, qui a probablement eu lieu le 26 décembre 2008, Amnesty International exhorte les autorités à instaurer un moratoire immédiat et effectif sur les exécutions par lapidation, notamment pour les 10 personnes qui risquent actuellement de subir ce châtiment. Ali Reza Jamshidi, porte-parole du pouvoir judiciaire, a confirmé ces lapidations le 13 janvier 2009.
Elles démontrent une nouvelle fois que les déclarations – Ali Reza Jamshidi avait assuré en août 2008 que l’Iran avait cessé toute lapidation – et même les directives du responsable du pouvoir judiciaire iranien ne sauraient suffire à mettre un terme à cette pratique atroce. Il est désormais plus que temps de promulguer une loi interdisant sans réserve ce châtiment choquant.