Quelques nouvelles d’Hassi Messaoud

30 04 2010

Nous avons, à plusieurs reprises, publié des informations sur les violences misogynes à Hassi Messaoud et la lutte pour l’égalité en Algérie. En effet, la lutte pour en finir avec l’apartheid et les discriminations sexistes ne connaissent pas de frontières !

Le blog « Femmes de Hassi Messaoud » informe que lors de la manifestation parisienne du 1er Mai, il y aura un cortège pour soutenir les travailleuses de Hassi Messaoud : Rendez-vous 14h15 – Place de la République devant le kiosque à journaux près du magasin Eram (au bout de la rue Boulanger).

Quelques nouvelles de la mobilisation de solidarité avec les femmes d’Hassi Messaoud  :

  • En Algérie :

Affaire des femme agressées à Hassi Messaoud : Vers un observatoire de veille pour alerter sur les dénis de droit

Le comité de solidarité avec les femmes violentées à Hassi Messaoud annonce son intention de se restructurer en instance ou observatoire de veille pour alerter sur les violences à l’égard des femmes et les dénoncer. Composé d’une quinzaine d’associations de défense des droits de l’homme en général et des droits des femmes en particulier, ce comité exige de l’Etat qu’il assume son devoir de protection des travailleuses…

Réunies autour d’un collectif de soutien aux femmes violentées à Hassi Messaoud, une quinzaine d’associations ont décidé de se restructurer en une instance de veille chargée d’alerter sur les violences à l’égard des femmes. C’est ce qu’a annoncé Mme Cherifa Bouatta, de l’Association de défense et de promotion des droits des femmes (ADPDF), porte-parole du comité, lors d’une conférence de presse animée hier au siège de la Ligue algérienne des droits de l’homme à Alger. « Choqués par les violences subies par les femmes travailleuses et par l’inertie des forces de l’ordre qui n ’ont pas protégé les victimes, nous avons tenu d’abord à exprimer à celles-ci notre entière solidarité et estimé qu’il était important d’inscrire notre action dans la durée et la pérennité », a déclaré Mme Bouatta.

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Les ouvriers de la télécommunication réclament leurs salaires

30 04 2010

Parmi les informations publiées sur le site Rowzane, on apprend, dans une dépêche daté du 22 avril, que 600 travailleurs de la télécommunication de la Province de Fars ont publié une déclaration avec leurs revendications, en particulier le paiement de 13 mois de salaire en retard.

Selon la dépêche, la déclaration de ces travailleurs insiste sur le fait que « la vie et le bien-être sont les droits absolus de chaque travailleur ».





Multiplication des intimidations contre des militants ouvriers

30 04 2010

Dans un communiqué daté du 29 avril, le Parti Communiste-Ouvrier d’Iran indique que de nombreux militants ouvriers et de syndicalistes enseignants à travers le pays sont convoqués devant les tribunaux et intimidés alors qu’arrive le 1er Mai, journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Selon le PCOI, ces intimidations visent à semer un climat de peur pour empêcher que les travailleuses et les travailleurs ne manifestent et protestent contre la misère et le régime. Il y a un an, le 1er Mai 2009 à l’aube, le régime avait fait exécuter Delara Darabi pour tenter de terroriser les ouvriers.

Des militants ouvriers qui avaient été arrêtés lors de la manifestation du 1er mai 2009 ont ainsi été convoqués ces derniers jours devant les tribunaux. C’est le cas par exemple de Jafar Azimzadeh, qui avait été arrêté le 1er mai 2009 avec 150 autres militant(e)s ouvriers et avait passé 53 jours en détention pour avoir participé à la célébration de la journée internationale des travailleurs au parc Laleh de Téhéran. A Téhéran, Tabriz, et Hamedan, au moins cinq militants syndicalistes enseignants ont également été convoqués et à Kermanshah, un enseignant a été condamné à une amende de plus d’un million de rials. Le régime cherche ainsi aussi à intensifier la pression sur les enseignants alors que la colère monte dans cette catégorie de salariés.

En conclusion, le PCOI appelle tous les travailleurs, les enseignants, les jeunes et leurs familles à descendre massivement dans les rues à Téhéran comme dans tout le pays pour dénoncer leur haine face aux crimes de la République Islamique et pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques.





Homayoun Jaberi, militant ouvrier, condamné à la veille du 1er Mai

30 04 2010

Street Journalist, 29 avril 2010 :

A l’approche du 1er Mai, Journée Internationale des Travailleurs, Homayoun Jaberi, membre du Syndicat de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, a été condamné par la branche 14, présidée par le juge Taghavi, du Tribunal Révolutionnaire, à un an de prison ferme et à trois ans avec sursis.

Il apparaît que le verdict vient d’être donné pour créer la peur chez les travailleurs avant la Journée Internationale des Travailleurs.

Selon les militants des Droits Humains et de la Démocratie en Iran, Monsieur Jaberi était accusé de participation à un rassemblement dans le but de menacer la sécurité nationale, activités de propagande contre la République Islamique et désordre sur la voie publique. L’année dernière, deux heures avant la célébration de la journée internationale des travailleurs, Monsieur Jaberi avait été arrêté par les forces de sécurité près du parc Laleh. Ils l’avaient transféré depuis le poste de police 148 vers la section 240 de la prison Evin. Monsieur Jaberi a été libéré de prison après avoir payé une caution de 50.000 $.

Il faut se rappeler que Mansour Osanlou, secrétaire du Syndicat de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, a été condamné à cinq ans de prison ferme et il est en prison depuis l’été 2007.





La révolution a besoin de la puissance de la classe ouvrière

29 04 2010

Message d’Hamid Taqvaee, secrétaire général du Comité Central du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, à l’occasion du 1er Mai 2010 :

Ce Premier Mai est la journée pour étendre et renforcer la révolution qui affronte un des Etats capitalistes les plus atroces et les plus corrompus de notre époque. Cette révolution, dans les conditions objectives et le contexte de sa formation, est une révolution ouvrière : c’est une « révolution de toutes les victimes de l’oppression ». C’est la révolution d’une société qui a été réprimée et écrasée sous le seuil de pauvreté ; c’est une révolution contre la pauvreté, la discrimination, l’oppression et la misère ; c’est une révolution pour une vie humaine. La société iranienne a salué la révolution en cours par ses grèves ouvrières, ses slogans du 1er Mai comme « une vie humaine est notre droit » et dans les slogans des étudiants chantant « socialisme ou barbarie ». C’est la révolution d’une société qui a constamment affronté l’apartheid sexiste par ses mouvements permanents contre le voile ; cette société a salué la révolution en cours par ses soulèvements urbains avec ses slogans « nous ne voulons pas de pouvoir islamique ! ». L’objectif de la révolution en cours est le renversement de tout le régime islamique inhumain et elle a exprimé ce but par des slogans comme « mort à Khamenei » et « à bas le pouvoir clérical ! ».

Le renforcement et l’extension de cette révolution n’est possible que si les masses se mobilisent autour des objectifs et de la perspective humanistes de la classe ouvrière, c’est-à-dire le socialisme. Ce Premier Mai est une journée pour faire un pas de géant vers ce but. Le Premier Mai est la journée internationale de l’action de la classe ouvrière contre un système capitaliste inhumain ; en Iran, cette action a été annoncée dans les rues depuis près d’un an contre un des plus atroces Etats capitalistes.

Le mouvement de la classe ouvrière peut et doit lever son drapeau à la tête des masses révolutionnaires du peuple ; la classe ouvrière peut et doit utiliser ses propres organisations et institutions pour appeler aux protestations et aux revendications des masses contre le régime islamique des capitalistes. Dans les circonstances existantes, où les atrocités et les mesures répressives régime liées aux obstructions faites par l’opposition pro-régime et de droite contre l’offensive « déconstructive » des gens ont suspendu les rassemblements et les protestations de rue, l’entrée de la classe ouvrière sur la scène de la lutte révolutionnaire est devenue un facteur essentiel et déterminant pour l’avancée de la révolution. Ce Premier Mai peut non seulement être un nouveau départ aux rassemblements et aux protestations de rue, mais aussi un tournant dans l’approfondissement et l’extension de la révolution au-delà des manifestations de rue.

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1er Mai : Déclaration commune des organisations ouvrières iraniennes

28 04 2010

Déclaration commune de dix organisations ouvrières d’Iran pour le 1er Mai 2010 :

Le 1er Mai est la journée de solidarité internationale de la classe ouvrière et un jour où les ouvriers protestent partout dans le monde contre la pauvreté et l’inégalité. En ce jour, dans le monde entier, des millions de travailleurs arrêteront le travail, prendront les rues et montreront leur colère et leur dégoût face à l’annonce des nombreuses catastrophes que le capitalisme inflige à l’humanité et leurs cris pour la libération de l’oppression et de l’exploitation.

Les protestations des travailleurs contre la brutalité du capitalisme et les inégalités retentiront partout dans le monde le 1er Mai alors que l’interdiction de la célébration de cette journée est effective en Iran, et de nombreux travailleurs qui avaient organisé le 1er Mai 2009 ont été jugés, emprisonnés et condamnés à de lourdes peines. Des dirigeants et militants ouvriers croupissent en prison pour avoir défendu leurs droits humains fondamentaux.

Avec une telle effroyable absence de droits sociaux pour les travailleurs, dans conditions de trois décennies de système capitaliste en Iran après la révolution de 1979,  la réduction du salaire minimum à un quart en dessous du seuil de pauvreté et une absence de paiement régulier de ces salaires, les licenciements massifs de travailleurs et les contrats temporaires, ont imposé des conditions dignes de l’enfer à des millions de familles ouvrières. Aujourd’hui, plus que jamais, pour assurer le taux de profit du capital, des usines sont fermées et des subventions réduites, coupant ainsi les derniers fils pour la survie de millions de familles ouvrières pour remplir les poches des investisseurs.

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« Soyez forts camarades »

28 04 2010

Farzad Kamangar, instituteur dans les couloirs de la mort, a écrit une lettre aux enseignants emprisonnés. Cette lettre a été publié par HRANA, Agence de Presse des Militants des Droits Humains.

« Soyez forts camarades »

Il était une fois une maman poisson qui avait pondu 10.000 oeufs. Seul un petit poisson noir survécu. Il vivait dans le ruisseau avec sa mère.

Un jour, le petit poisson dit à sa mère : « Je veux partir d’ici ». La mère lui demanda : « Pour aller où ? » Le petit poisson lui répondit : « Je veux partir et voir le bout du ruisseau » -1-.

Salut compagnons de cellules, salut camarades de souffrance !

Je vous connais bien : vous êtes des enseignants, des voisins des étoiles de Khavaran -2-, des camarades de classes des dizaines dont les textes ont été joints comme preuves aux dossiers judiciaires, les professeurs des étudiants dont le seul crime fut leurs pensées humaines. Je vous connais bien, vous êtes les collègues de Samad et d’Ali Khan. Et vous vous souvenez de moi aussi, pas vrai ?

C’est moi, celui qui est enchainé à la prison Evin.

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Protestation des ouvriers d’Ahvaz Pipe

28 04 2010

Vidéo publiée le 16 avril : Protestation des ouvriers d’Ahvaz Pipes (Ahvaz). L’ouvrier qui prend la parole dit en conclusion qu’à cause de son discours il sera peut-être arrêté et emprisonné par les forces de répression de la République Islamique.





L’UL CGT Chinon solidaire de Jamal Saberi

27 04 2010

Déclaration de l’UL CGT Chinon (Indre-et-Loire) en solidarité avec Jamal Saberi, 27 avril 2010 :

Contre l’extradition vers Téhéran du militant ouvrier iranien Jamal Saberi par les autorités japonaises.

Au ministère Japonais de la Justice et UNHCR au Japon

Aux bons soins de l’ambassade du Japon à Paris,

Il y a six mois, le 10 novembre 2009, notre Union locale CGT des pays du chinonais avait dénoncé la répression qui sévit très durement en Iran contre le peuple travailleur (ouvriers, femmes, jeunes, enfants) et notamment contre les militants syndicaux qui combattent depuis des années pour les libertés démocratiques et le droit à une vie digne dans leur pays.

Nous avons attiré l’attention sur le cas emblématique du syndicaliste Mansour Ossanlou, fondateur du syndicat indépendant de 8 000 travailleurs sur les 17 000 de Vahed, l’entreprise de transport par bus de Téhéran, condamné en 2007 à cinq ans de prison et dont la santé déclinait dangereusement. Aujourd’hui, Mansour Ossanlou est de nouveau en liberté, grâce notamment à une large campagne du mouvement ouvrier international, bien qu’il ait échappé de justesse à une tentative d’assassinat peu avant de sortir de prison.

Innombrables sont les crimes commis par la dictature fasciste que la république islamique exerce depuis plus de trente ans contre les peuples d’Iran. Dernier exemple de l’arbitraire régnant dans ce pays et qui ne peut qu’indigner le monde entier : la presse rapportait le 25avril que le cinéaste iranien Jafar Panahi, humaniste connu pour la générosité présente dans ses films, hostile, mais sans haine, au régime d’Ahmadinejad, est détenu dans une prison de Téhéran depuis deux mois. Or monsieur Jafar Panahi est l’un des membres du jury du prochain festival de Cannes.

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Il faut changer ce monde !

27 04 2010

Rendez-vous du 1er Mai où seront présent(e)s des militant(e)s du PCOI en France :

– Lyon : 10 heures 30, Place Jean Jaurès
– Besançon, 10 heures, Place de la Révolution

Tract du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, organisation à l’étranger-France, pour le 1er mai 2010 :

Il faut changer ce monde !

En Iran, en France comme partout dans le monde, la société capitaliste est invivable pour des millions et des millions d’êtres humains.

Comment qualifier ce système qui compte des millions de chômeurs tandis que des machines destinées à subvenir aux besoins humains restent inutilisées ? Des centaines de millions d’hommes et de femmes dorment affamés alors que le système détruit des tonnes de nourriture pour empêcher la baisse des profits. Tandis que les personnes âgées et les malades ont besoin d’assistance et de soins particuliers, des hôpitaux sont fermés selon des critères de rentabilité. Les vitrines et les étalages des magasins sont remplis d’articles, mais des centaines de millions d’êtres humains n’ont pas la possibilité d’acheter ce qui se trouve derrière les vitrines. Comment qualifier un monde qui dispose de toutes les richesses nécessaires aux besoins de l’humanité, mais où la majorité des gens sont privés du minimum vital ? Comment décrire un monde où des êtres humains sont expulsés parce qu’ils n’ont pas la bonne carte d’identité, discriminés parce qu’ils n’ont pas la bonne couleur de peau ou parce que ce sont des femmes ? Quel système pourri ! Cette société n’est pas humaine !

Solidarité avec la révolution et la classe ouvrière en Iran !

Dans cette société le but de l’activité économique n’est pas de subvenir aux besoins humains, mais de servir le profit du capital. Et cela est valable tant en Iran qu’en France ou ailleurs. En cela, la crise révolutionnaire qui secoue l’Iran depuis le mois de juin 2009 ne concerne pas que la libération du peuple d’Iran ni même des peuples du Moyen-Orient, mais touche le cœur de toutes celles et de tous ceux qui sont opprimé(e)s, exploité(e)s et qui souffrent de l’actuel monde capitaliste. Les millions de femmes et d’hommes qui affrontent le régime islamique d’Iran et ses forces de répression hurlent non seulement qu’il faut en finir avec la République Islamique, mais montrent aussi que malgré un des systèmes les plus répressifs au monde, on peut se soulever, se révolter et se battre pour une société meilleure.

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