Le 11 mai 2010, suite à l’exécution de cinq prisonniers politiques le 9 mai à Téhéran, un groupe de militant(e)s manifeste et s’en prend au « Centre des Etudes Iraniennes » (centre culturel lié au régime islamique d’Iran) à Toronto (Canada).
Le 11 mai 2010, suite à l’exécution de cinq prisonniers politiques le 9 mai à Téhéran, un groupe de militant(e)s manifeste et s’en prend au « Centre des Etudes Iraniennes » (centre culturel lié au régime islamique d’Iran) à Toronto (Canada).
Le 12 mai, les étudiant(e)s de l’université du Kurdistan, à Sanandaj, ont refusé de participer au repas à la cantine universitaire et de manger pour protester contre l’exécution, dimanche 9 mai, de cinq prisonniers politiques à Téhéran.
Images de la cantine universitaire le 12 mai :
Article publié par la Coordination des Groupes Anarchistes sur les liens entre l’impérialisme français et la république Islamique d’Iran :
Le développement de la révolte populaire qui a eu lieu en Iran à l’occasion de la mascarade électorale organisée par le régime fasciste au pouvoir, a donné lieu à quelques grandes déclarations de l’Etat français sur la « défense des droits de l’homme ». L’Etat français tente ainsi de nous faire croire qu’il est opposé au régime iranien, ou tout du moins à sa fraction la plus réactionnaire, selon la rhétorique bien rodée de la « défense de la démocratie ».
Cela passe d’abord par la présentation faite par les médias bourgeois français de cette révolte, réduite à une contestation électoraliste, alors que l’Iran connait depuis plusieurs années un développement des luttes populaires face au régime : grèves ouvrières réprimées dans le sang, syndicalistes emprisonnés suite à des luttes sociales, mouvements étudiants, lutte des femmes contre la violence du régime patriarcal. Le silence des médias concernant cette montée en puissance des luttes vise à accréditer l’opinion selon laquelle il s’agirait là d’une lutte ayant pour seul cadre les institutions du régime fasciste iranien (et ainsi promouvoir l’une des fractions au pouvoir), alors qu’une part croissante de la population n’attendait rien des élections mais a saisi l’opposition entre deux fractions du régime et le coup de force d’Ahmadinedjad pour tenter d’élargir ses libertés.
L’Etat français, relayé par ces médias, a multiplié les déclarations condamnant la « répression » des manifestants, une répression pourtant qui ressemble fortement à ses pratiques face à la contestation sociale, par exemple la technique utilisée par les policiers anti-émeutes, qui s’apparente à celle des voltigeurs ayant abouti à la mort de Malek Oussekine lors des mouvements Devaquet.
MédiArabe, 12 mai 2010 :
Selon la télévision « Al Arabiya », plusieurs villes du Kurdistan iranien ont été le théâtre d’importantes manifestations organisées en guise de protestation contre l’exécution par le régime de Téhéran, le 9 mai, de cinq opposants, dont quatre kurdes.
Amnesty International a vivement condamné ces exécutions. Mehdi Eslamian, Farzad Kamangar, Ali Heydarian, Farhad Vakili et Shirin Alam-Holi ont été pendus dans la prison d’Evin, à Téhéran, pour avoir été accusés d’« inimitié à l’égard de Dieu » et d’avoir commis des « actes terroristes ». Trois des kurdes étaient également accusés d’appartenir au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK turc). La seule femme du groupe exécuté, Shirin Alam-Holi, était accusée d’appartenance à un autre groupe kurde, le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), un groupe armé iranien interdit en Iran.
Iran Solidarity, 12 mai 2010 :
Aujourd’hui, mercredi 12 mai, les familles des cinq prisonniers politiques exécutés attendent toujours pour récupérer les corps de leurs chers proches, corps toujours retenus en otages par le régime.
Le Comité International Contre les Exécutions a reçu des informations selon lesquelles des mandats d’arrêt avaient été émis à l’encontre de plusieurs membres de la famille de Farzad Kamangar, soit nominativement contre Soltaneh Rezaie (sa mère), Mehrdad Kamangar (son frère), Shirin Kamangar (sa soeur) et Javid Kamangar (son neveu âgé de 15 ans).
Le régime de la République Islamique d’Iran à exécuté 5 militants politiques dans le prison d’Evin à Téhéran
Farzad KAMANGAR, enseignant kurde a été exécuté le dimanche 9 mai 2010. Il s’était engagé de donner une éducation révolutionnaire à ses élèves afin qu’ils puissent bâtir, plus tard, une nouvelle société. Farzad a écrit des dizaines de lettres à ses élèves de prison et en a reçu des centaines de ses élèves. Dans ses lettres, il leur enseignait la lutte contre la misère et l’ignorance. Il leur enseignait le sacrifice et la lutte pour la réalisation d’un autre monde, une société sans oppression contre les femmes, la misère, la répression et l’exploitation.
Shirin ALAM-HOLI, cette militante kurde a été exécutée. Elle est devenue l’exemple de résistance pour des milliers de femmes qui ont pris le chemin de la lutte pour l’émancipation et pour finir avec l’ordre établi par le régime de la République Islamique pour lequel la femme est potentiellement « coupable ». Etre femme et kurde à la fois est un « délit » impardonnable sous la République Islamique.
RAHANA, 11 mai 2010 :
Les agents de sécurité ont arrêté la mère et la soeur de Shirin Alamhooli à Maku, une ville de la province iranienne de l’Azerbaïdjan Occidental.
Selon la lettre d’information Gooya, la mère et la soeur de Shirin Alamhooli, la militante politique kurde qui a été pendue dimanche à la prison Evin, ont été arrêtée à leur domicile dans la matinée du mardi 11 mai. Ce rapport indique qu’elles n’ont appris l’exécution de Shirin que lundi matin.
Le dimanche 9 mai, cinq prisonniers politiques, dont quatre militants kurdes, ont été pendus à la prison Evin de Téhéran. Khalil Bahramian, l’avocat de trois détenus exécutés, dit que malgré les efforts et le suivi par leurs familles, ils n’ont toujours pas pu récupérer les corps des prisonniers politiques Farzad Kamangar Ali Heydarian, Farhad Vakili, Shirin Alamhooli et Mehdi Eslamian. Monsieur Bahramiandit que des membres du parlement et le bureau du procureur avaient donné leur accord pour rendre les corps aux familles, mais que le ministère des renseignements et le bureau des renseignements du Kurdistan se sont opposé à cette idée.
Les familles des prisonniers pendus cherchent toujours à récupérer les corps de leurs proches, mais, après l’arrestation de la mère et de la soeur de Shirin Alamhooli, la sécurité de ces familles ne peut plus être garantie.