Stop à la lapidation de Sakine Mohammadi Ashtiani

15 06 2010

Campagne du Comité International Contre la Lapidation

Sakine Mohammadi Ashtiani est une mère azérie de deux enfants qui a été condamnée en dernière instance à la peine de mort par lapidation. Dans une interview avec la Radio Azadliq, une radio d’informations de la République d’Aerbaïdjan, son avocat Mohammad Mostafavi explique que Madame Ashtiani avait déjà été condamnée à 100 coups de fouet pour adultère. Madame Ashtiani est actuellement en prison et accusée d’avoir tué son mari avec son amant. Elle a nié à plusieurs reprises être coupable.

Cinq juges se sont penchés sur son affaire. Deux des juges ont plaidé l’acquittement, mais trois pour la peine de mort par lapidation.

Nous revendiquons l’abolition de la peine de mort partout dans le monde !

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Protestation à l’université du Kurdistan

15 06 2010

Le 15 juin 2010, les étudiant(e)s de l’Université du Kurdistan à Sanandaj ont refusé de manger pour protester contre les condamnations à mort à l’encontre de 16 militants politiques kurdes et en deuil pour le 40ème jour suite à l’exécution de cinq prisonniers politiques le 9 mai 2010 à Téhéran.

Vidéo :

Photos :

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Une voix internationaliste sur la question palestinienne

15 06 2010

Interview d’un militant du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran sur la question de la Palestine, d’Israël et de l’extrême-gauche occidentale publiée le 15 juin 2010 par « La Bataille Socialiste« .

Pascal, tu es de ces militants internationalistes qui défendent les militantes et militants progressistes du « 3ème camp » au Moyen-Orient (ni impérialisme, ni islamisme). Tu es aussi un vrai militant communiste qui n’oublie pas que l’État palestinien attendu sera aussi un État capitaliste au service de la bourgeoisie palestinienne. Ça n’a l’air de rien, mais je crois que nous ne sommes peut-être plus si nombreux par les temps qui courent à garder ces principes clairs à l’esprit. Je voudrais donc prendre un moment pour échanger avec toi sur l’état d’excitation à gauche suite aux derniers crimes de l’armée israélienne au large de Gaza.

Tel Aviv : manifestation contre la guerre au Liban (2006)

On assiste ces derniers temps à des « échauffements », comme une sorte de basculement de la condamnation habituelle et légitime de la politique d’Israël envers les palestiniens vers un ralliement de plus en plus généralisé au camp nationaliste palestinien, fut-il instrumentalisé par les réactionnaires du Hamas: glissement dans les mots d’ordre de manifs, dans les prises de positions habituelles, dans qui participe à quels meetings organisé par qui pour y faire et y dire quoi, etc. Comment expliques-tu que la question palestinienne ait rendu un peu folle l’extrême-gauche ? Est-ce simplement parce qu’elle a pris l’habitude de n’y voir qu’une problématique coloniale sans s’intéresser vraiment aux luttes de classe sur place? Ou au-delà de ça y a t-il une faille profonde dans les traditions de l’extrême-gauche française qui la rend perméable aux récupérations?

– Je ne crois pas que l’on peut parler de basculement récent, mais plus d’une conséquence d’une veille tradition politique, tradition qui est celle du renoncement, en fait, à lutter pour la création d’organisations communistes révolutionnaires et pour le socialisme. Lors des mouvements anti-coloniaux de l’après guerre, une grande partie de l’extrême-gauche s’est mise à la remorque des organisations nationalistes des pays du tiers-monde. On peut rappeler que des trotskistes sautillaient après 1968 en criant « Hô hô hô Chi Min, Che che Guevara »… Or, pour tout communiste internationaliste, Hô Chi Min reste ce dirigeant stalinien et nationaliste qui a fait massacrer les communistes indochinois du groupe « La lutte ». Et cette position, ce soutien aux nationalistes, se retrouvait aussi sur la Palestine, où l’OLP était quasiment considéré comme une organisation socialiste, alors que ça n’a toujours été qu’un front nationaliste, dominé par la bourgeoisie palestinienne et, aussi, par différents intérêts des États et bourgeoisies arabes de la région. Ce qui s’est passé ces dernières années, c’est le renforcement du poids de l’Islam politique en Palestine, avec le Hamas qui a pris le pouvoir dans la Bande de Gaza et qui apparaît aujourd’hui comme l’aile la plus radicale du nationalisme palestinien. Les mêmes qui hier soutenaient l’OLP ou le Fatah soutiennent aujourd’hui, de façon plus ou moins (et surtout moins) critique, le Hamas. On peut ajouter qu’on voit le même phénomène avec le soutien au Hezbollah au Liban, aux groupes islamistes en Irak, ou même, pour certains, des Talibans en Afghanistan. Mais en 1979 déjà, une partie de la gauche et de l’extrême-gauche, avait vu en Khomeiny le leader d’une « fraction nationale progressiste » de la petite-bourgeoisie et une force « anti-impérialiste ».

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A propos du communisme-ouvrier

15 06 2010

Une bonne synthèse de ce qu’est le communisme-ouvrier, la pensée de Mansoor Hekmat et donc le Parti Communiste-Ouvrier d’Iran publiée le 13 juin 2010 par Rouge Midi.

Le mouvement communiste, contrairement à une idée largement répandue, a été, et est toujours, caractérisé par la diversité des approches, par les différences ou même les divergences dans les conceptions et les programmes, diversité, différences et divergences qui ne peuvent seulement trouver une causalité dans la multitude des situations concrètes de chaque pays ou de chaque époque. Il est toujours possible de regretter cette situation, je précise que ce n’est pas mon regard, mais les réalités, nous le savons, ou devrions le savoir, par expérience, sont têtues et bravent toutes les subjectivités. Nous poursuivons aujourd’hui, en conséquence, la présentation de cette diversité avec un marxiste iranien dont on parle peu en général, et pourquoi donc, Mansoor Hekmat, 1951-2002, pseudonyme de Zhaobin Razani, fondateur dans un premier temps en 1978 de l’Union des militants communistes, qui prend part à la révolution iranienne de 1979. Il sera très influencé par la création par la création de conseils ouvriers ( Shoras ).

REFUS DE TOUT SOUTIEN AU REGIME ISLAMISTE

Pour sa part, Mansoor Hekmat refuse tout soutien au régime islamiste de l’ayatollah Khomeiny, contrairement à la majorité de la « gauche », et dénonce le « mythe de la bourgeoisie nationale-progressiste ».

Contraints de fuir au Kurdistan en 1981 en raison de la répression, les militants de l’Union des militants communistes fusionnent avec une organisation kurde issue du maoïsme, Komala, avec laquelle ils fondent le Parti communiste d’Iran.

La nouvelle organisation dispose d’une véritable armée, laquelle tient tête au régime iranien et aux nationalistes. Dans leur « zone libérée », les droits des femmes sont respectés, ce qui leur vaut la haine des traditionalistes.

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Les massacres de 1988 dans les prisons iraniennes

15 06 2010

Les camarades de La Bataille Socialiste ont traduit cet article Geoffrey Robertson publié dans le Guardian du 7 juin 2010 et qui revient sur les massacres de prisonniers politiques iraniens en 1988, et met en avant trois noms de responsables toujours en vie de ce crime contre l’humanité : Khamenei, Rafsanjani et Moussavi. Toujours dans la presse anglaise, notons également un article récent du Telegraph qui revient sur les responsabilité de Moussavi dans le massacre de 10.000 prisonniers politiques en 1988.

Ce week-end marque le premier anniversaire de la mort de l’élection truquée que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré perdue pour le candidat réformateur Mir Hossein Moussavi. Ensuite, des manifestants avaient été abattus dans les rues de Téhéran ou torturés dans la célèbre prison d’Evin , plusieurs ont été pendus comme mohareb – ennemis de Dieu. Cette intolérance à la dissidence ne saurait surprendre: c’est le même régime qui a déjà assassiné des milliers de prisonniers politiques – et n’a jamais été appelé à en rendre compte.

C’est arrivé en été 1988, après que la guerre avec l’Irak prenne fin en une trêve amère. Les prisons d’Iran étaient pleines d’étudiants condamnés pour avoir protesté contre l’ayatollah Khomeiny au début des années 1980 – marxistes et gauchistes de toutes les variétés ainsi que les partisans de l’organisation Moudjahidin-e Khalq – un mouvement de guérilla avec une version différente de l’Islam. Ils ont été triés par le personnel pénitentiaire en 2 groupes: ceux qui restaient «infaillibles» dans leurs convictions politiques et les apostats. Le régime a décidé qu’ils devaient être éliminés afin de ne pas ennuyer le gouvernement d’après-guerre, et Khomeiny a émis une fatwa autorisant en secret de leur exécution.

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