En Iran, les aveux télévisés mènent souvent à la potence

13 08 2010

Article publié par « Le Temps », 13 août 2010 :

Sakineh Ashtiani a avoué un crime supplémentaire, après deux jours de torture selon son avocat. Cet épisode, qui répond à une importante mobilisation internationale, semble être le sinistre préambule de son exécution.

Cela semble un rituel bien rodé, et qui finit neuf fois sur dix par l’échafaud. La justice iranienne condamne un individu pour un crime de nature islamique, c’est-à-dire susceptible d’être mal compris par le reste du monde. Dans le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, 43 ans, il s’agit de l’adultère, traditionnellement puni par lapidation à mort. Des ONG et certains gouvernements s’en sont émus. Alors que les juges iraniens ajoutent une accusation bien compréhensible dans le monde entier, en l’occurrence le meurtre de son mari, l’accusée fait des aveux télévisés et la pendaison s’ensuit.

Mercredi soir, Sakineh Ashtiani est apparue dans une émission politique sur la première chaîne de IRIB, la télévision d’Etat iranienne. «Lorsqu’il (son amant) a dit que nous devions tuer mon mari, je ne pouvais même pas le croire, ni croire que mon mari allait mourir. J’ai cru qu’il plaisantait, qu’il avait perdu la tête», a-t-elle déclaré en langue azérie (dialecte turc) dans la prison de Tabriz (nord-ouest du pays) où elle est détenue depuis quatre ans.

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Mansour Osanloo condamné à un an de prison supplémentaire

13 08 2010

Mercredi 11 août 2010 : Selon RAHANA, Mansour Osanloo a été reconnu coupable d’un nouveau délit la semaine dernière et a été, en l’absence de ses avocats, condamné à un an de prison supplémentaire. Cette nouvelle peine de prison s’appliquera à la fin de la peine de prison qu’il effectue actuellement.

Selon les rapports de Jaras, Mansour Osanloo, responsable du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, a été jugé la semaine dernière par la branche N°1 du Tribunal Révolutionnaire de la ville de Karaj.

Lors du jugement, Osanloo était privé de la présence d’un avocat et ses avocats n’ont même pas été informés qu’il était convoqué au tribunal. Osanloo souffre de plusieurs maladies en prison, dont une attaque cardiaque, de graves douleurs au dos et un problème à l’œil.  Dans le cadre des lois existantes, des médecins désignés par le tribunal ont à trois reprises voté sa libération de prison.

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Sakineh Mohammadi Ashtiani, exécution imminente ?

13 08 2010

Article publié par « Paris Match » le 12 août 2010 :

Les avocats de Sakineh Mohammadi Ashtiani ainsi que les associations de droit de l’Homme s’insurgent contre les prétendus aveux de cette Iranienne condamnée à mort par lapidation pour adultère. Ils craignent que l’Iran se fonde sur ces déclarations arrachées par la force, selon eux, pour justifier l’application de sa peine.

Nouveau rebondissement dans l’affaire Sakineh Mohammadi Ashtiani, cette Iranienne de 43 ans condamnée à la peine de mort par lapidation pour adultère et/ou complicité dans le meurtre de son mari –Téhéran se contredit sur la question. Cette mère de famille, arrêtée depuis cinq ans, a avoué dans un enregistrement diffusé à la télévision d’Etat iranienne, les faits qui lui sont reprochés. Cette femme, dont le visage était presque entièrement dissimulé par un voile noir, a reconnu, la voix tremblante, avoir eu une liaison avec un cousin de son époux, mais aussi avoir accepté le plan qu’il lui avait proposé pour assassiner ce dernier, et avoir assisté à son exécution. Sakineh Mohammadi Ashtiani s’exprimait dans sa langue natale, l’azéri (elle est d’origine azerbaïdjanaise), et ses propos étaient traduits en farsi. Ils ont été diffusés lors d’une émission politique évoquant la «propagande des médias occidentaux» dénoncée par la République islamique.

Un de ses avocats, Me Houtan Kian, a immédiatement dénoncé des aveux extorqués sous la violence. «Elle a été sévèrement battue et torturée jusqu’à ce qu’elle accepte de comparaître devant la caméra», a-t-il tempêté dans les colonnes du «Guardian». Même son de cloche du côté de son autre avocat exilé en Norvège, le désormais célèbre Me Mohammad Mostafaei –il est connu pour avoir défendu et sauvé de la mort des dizaines de cas similaires mais aussi des hommes accusés d’homosexualité. «Sa vie est entre les mains des gens qui ont le pouvoir en Iran et, quoi qu’ils cherchent, ils peuvent l’obtenir, a-t-il assuré dans une interview à Reuters. C’est monnaie courante pour la télévision iranienne de diffuser des mensonges.» Amnesty International a condamné le «mépris total du système judiciaire» de Téharan. «L’Iran est d’inventer des crimes … c’est une pratique inacceptable qui va à l’encontre de la justice», a ajouté Drewery Dyke, représentant de l’organisation dans le pays.

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Nouveau rejet par le régime de l’offre du Brésil

13 08 2010

Dépêche AFP, 12 août 2010 :

L’Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, condamnée à mort par lapidation pour adultère, restera en prison en Iran, a affirmé aujourd’hui l’ambassadeur iranien à Brasilia, Moshen Shaterzadeh, écartant toute possibilité qu’elle puisse être accueillie au Brésil.

« Nous n’avons reçu officiellement aucune demande ou offre pour que cette femme soit envoyée au Brésil. Il n’y a eu aucun document écrit ou échange de notes », a déclaré l’ambassadeur iranien à l’Agencia Brasil (publique).

M. Shaterzadeh a fait valoir qu’il y avait eu « des délits qui seront jugés selon le code de l’Iran, qui suit les préceptes moraux et culturels du pays ».
« Le procès concerne des personnes iraniennes. Pourquoi d’autres pays devraient-ils être concernés », a poursuivi l’ambassadeur.

La condamnation à mort par lapidation de cette Iranienne de 43 ans, mère de deux enfants, a déclenché une vaste campagne internationale pour éviter ce châtiment.

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