Alors qu’en Iran comme partout dans le monde, la barbarie et la crise du capitalisme crient l’urgence de la révolution sociale, un texte de Mansoor Hekmat (fondateur du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran) de 1986 traduit par en français par l’Initiative Communiste-Ouvrière.
Une fois que la classe ouvrière aura pris le pouvoir, la société sera objectivement face à cette question : que faire avec ce pouvoir ? Si ce pouvoir n’est pas employée pour révolutionner les relations économiques de la société et pour transformer les fondations de la propriété bourgeoise et de la production, si le pouvoir politique de la classe ouvrière n’est pas utilisé comme un moyen d’instaurer la propriété commune des moyens de production et d’abolir le travail salarié, si ce pouvoir n’est pas utilisé afin d’amener la révolution économique qui constitue l’essence de la révolution socialiste, alors toute victoire est vouée à l’échec, alors, la domination politique même des travailleurs sera temporaire et, dans un contexte historique plus large, non concluante – telle est la leçon fondamentale de la révolution ouvrière en Russie.
Note des traducteurs
Ce texte est issu d’un séminaire qui s’est tenu en 1986. Le Parti Communiste d’Iran, opposé au soi-disant « communisme » de la Chine et de l’URSS, disposait encore de forces armées qui menaient la guérilla contre le régime islamique d’Iran, tout en mettant l’accent sur l’organisation ouvrière clandestine dans les grandes villes du pays. La question de la « nature de l’URSS », débattue depuis l’existence même de celle-ci, était une question centrale pour tous les communistes, qui se voyaient toujours renvoyés çà ce modèle dont l’effondrement était proche.