20 minutes, 11 décembre 2010 :
C’est la quatrième fois que Sakineh Mohammedi Ashtiani passe à la télévision pour une confession. Son avocat et son fils ont toujours répété par le passé que les aveux étaient extorqués via la torture et la coercition.
Dans une émission diffusée vendredi soir sur la télévision d’Etat et filmée à son domicile, elle a décrit comment elle avait drogué son mari pour le rendre inconscient avant que son amant ne l’électrocute. Elle a montré ‘sur un acteur jouant son mari’ comment son amant avait placé un câble autour de sa cheville et de sa taille. «Au bout du 7e essai, mon mari ne bougeait plus. Il était mort», a-t-elle dit.
«Mascarade»
«Une telle reconstitution est un acte de théâtre mélodramatique pour tenter de convaincre la communauté internationale qu’elle est coupable», a dénoncé le directeur de l’ONG International Campaign for Human Rights. Le Comité international contre la lapidation a pour sa part dénoncé «une mascarade, du théâtre qui n’a aucune valeur».