Séisme meurtrier dans la Province de Kerman

21 12 2010

Un tremblement de terre de magnitude 6,5 sur l’échelle de Richter a fait sept morts et une centaine de blessés dans la province de Kerman lundi 20 décembre. Le nombre de victimes pourrait s’alourdir dans les prochaines heures. En effet, selon les autorités de la Province de Kerman elles-mêmes, les secours n’avaient, ce matin, toujours pas pu accéder à certains villages situées dans les montagnes. Une trentaine de villages ont été touchés par la catastrophe –détruisant 40% des habitations d’après l’agence Mehr- obligeant des centaines de personnes à évacuer la zone sinistrée.

Si on ne peut reprocher ni au régime islamique ni au capitalisme les tremblements de terre, l’ampleur de la catastrophe, le nombre de victimes, en Iran et dans d’autres pays dits « pauvres » en comparaison à des tremblements de terre au Japon par exemple, ne sont par contre pas des phénomènes naturelles mais bien sociaux. Peu après la catastrophe de Bam, avec plus de 30.000 victimes lors du tremblement de terre en 2003, un architecte iranien expliquait dans les colonnes de « L’humanité » le 3 janvier 2004 : « les responsabilités en chaînes sont nombreuses : inconscience ou impuissance des plus démunis obligés d’auto construire leurs logements avec des moyens rudimentaires, l’appétit vorace des promoteurs, des plus petits aux plus grands, la gabegie et la corruption à certains niveaux, la pure négligence criminelle à d’autres« .Va-t-on encore, comme en avril 2010, avoir pour principale réponse des mollahs au pouvoir face aux tremblements de terre une attaque contre les « femmes mal habillées » qui « corrompent les jeunes, et l’augmentation des relations sexuelles illicites fait accroître le nombre des tremblements de terre » ?

Si cette fois le bilan est moins meurtrier, c’est parce que le séisme a touché une zone rurale, détruisant avant tout des villages, où les victimes sont aussi celles de la misère, des habitations précaires et de l’absence de politique de prévention dans un pays situé sur une zone sismique.

Premières images de la Province de Kerman après le tremblement de terre :

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Jafar Panahi condamné à 6 ans de prison

21 12 2010

Dépêche AFP, 20 décembre 2010 :

Le cinéaste iranien Jafar Panahi a été condamné à six ans de prison a annoncé son avocate lundi 20 décembre. « Il est frappé d’une interdiction de réaliser des films, d’écrire des scénarios, de voyager à l’étranger ou de donner des interviews à des médias locaux ou étrangers durant les vingt prochaines années », a poursuivi l’avocate, précisant qu’elle allait interjeter appel.

Un autre jeune réalisateur, Mohammad Rasoulof, qui travaillait sur un film avec M. Panahi avant son arrestation, a aussi écopé de six ans de prison, pour des faits similaires, a indiqué son avocat, Iman Mirzadeh, à l’agence ISNA.

Agé de 50 ans, Jafar Panahi, l’un des cinéastes de la « nouvelle vague » iranienne les plus connus à l’étranger, avait été arrêté le 1er mars à son domicile de Téhéran avec seize autres personnes, dont sa femme et sa fille. La plupart ont été libérées. M. Panahi a été libéré fin mai, après le versement d’une caution de 200 000 dollars.

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