Hossein Khezri, prisonnier politique menacé d’exécution imminente

2 01 2011

Hossein Khezri, 28 ans, est soumis à la torture depuis la fin juillet 2008. Les ordres d’avancer vers son exécution ont été reçus par le bureau d’application des peines de la prison d’Orumieh où Khezri est détenu et son exécution devrait être imminente. Prisonnier politique, Hossein a été condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire d’Orumieh pour « menaces contre la sécurité nationale ».

Mission Free Iran propose une lettre type à envoyer pour sauver Hossein Khezri. Dans une lettre ouverte (voir ici en anglais et en farsi), Khezri a décrit les tortures qu’il a subi comme prisonnier politique en Iran. Dans un dernier appel pour éviter l’exécution, Hossein Khezri lui-même a déclaré : « a partir de maintenant, je vous reconnais formellement toutes et tous comme mes avocats et vous demande de m’aider pour que mon affaire soit jugée par un tribunal juste et équitable sans aucun secret, et avec une ouverture totale je répondrai à chacune et à toutes vos questions. Enfin je demande à la Commission des Droits Humains de l’ONU de bien vouloir lire, publier et s’occuper de mon cas ». Sur la base de la demande de Khezri, la lettre-type est destinée à Navi Pillay, Haut Commissaire des Droits Humains à l’ONU.

Lettre-type :

à : npillay@ohchr.org, urgent-action@ohchr.org
Copie : inquiries@un.org, info_leader@leader.ir

– En anglais :

Ms. Pillay:

I am writing to you with an urgent request that you issue a demand for the Islamic Republic to immediately and unconditionally release all political prisoners in Iran, including Hossein Khezri, a 28-year-old political prisoner held in Orumiyeh prison in Iran. He has been repeatedly severely tortured, and the Islamic Republic regime has now issued orders for his immediate execution.

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La condamnation à mort de Sakineh bientôt commuée ?

2 01 2011

Après son fils, Sajjad, hier, c’est aujourd’hui Sakineh elle-même qui est interviewée, sous contrôle des agents de la République Islamique, par la presse internationale à Tabriz. Lors de cette interview, Sakineh déclare, entre autre, vouloir porter plainte contre les deux journalistes allemands, son ancien avocat  Mohammad Mostafaie et contre Mina Ahadi, porte-parole du Comité International Contre la Lapidation, à l’origine de la campagne internationale pour la sauver et la faire libérer. Ces déclarations n’ont rien de surprenantes, Sakineh est toujours emprisonnée et sous pression des agents du régime islamique, et les shows télévisés où les victimes du régime joue un rôle mis en scène par les agents du même régime est une pratique courante en Iran. Le 10 décembre déjà, Press TV, la télévision officielle du régime en langue anglaise, avait fait une émission d’une heure sur Sakineh. Confronté à une vague de solidarité internationale avec Sakineh, la République Islamique cherche, avec ces shows médiatiques, à se refaire une image sur la scène internationale, mais ne montre que le visage d’un régime agonisant.


Dépêche AFP du 2 janvier 2011 :

La peine de mort par lapidation de l’Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, condamnée pour adultères, pourrait encore être annulée, a estimé dimanche un haut responsable de la Justice iranienne, « des ambiguïtés » demeurant dans les preuves apportées dans cette affaire.

Interrogé sur la possibilité d’annuler cette peine prononcée contre Mme Mohammadi-Ashtiani, le chef de la Justice de la province d’Azerbaïdjan oriental, Malek Ajdar Sharifi, a estimé que « tout est possible ».

Selon ce responsable, cité par l’agence Fars, certains « doutes » demeurent encore quant aux « preuves » dans l’affaire de Sakineh, ce qui a retardé la prise d’une décision finale.

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Liberté pour Sakineh, Houtan et les deux journalistes

2 01 2011

Communiqué de presse du Comité International Contre la Lapidation et du Comité International Contre les Exécution, 1 janvier 2011 :

Sajjad est libre et implore la clémence dans l’affaire de sa mère
Sakineh, Houtan et les deux journalistes doivent être immédiatement libérés

Selon les nouvelles diffusés par différents médias, le fils de Sakineh Mohammadi Ashtiani, Sajjad Ghaderzadeh, qui a été libéré sous caution de la prison de Tabriz, a déclaré aujourd’hui, 1er janvier, aux médias étrangers qu’il espère la clémence à propos de la peine de lapidation et d’exécution de sa mère. Sajjad, sous pression depuis trois mois en cellule d’isolement, de tortures et de menaces, privé du droit d’avoir un avocat ou tout lien avec le monde extérieur, était forcé de parler contre sa mère et a déclaré aux médias étrangers que sa mère était impliquée dans la mort de son père. Ces aveux forcés est le moyen par lequel la République Islamique traite les prisonniers depuis des décennies, et aujourd’hui, les gens, non seulement en Iran mais dans le monde entier, se sont familiarisés avec cette pratique inhumaine de la République Islamique.

La République Islamique, confrontée à une puissante campagne internationale pour sauver Sakineh, a suspendu indéfiniment la peine de lapidation de Sakineh, mais recherche toujours une occasion pour l’exécuter. Le danger d’exécution menace toujours Sakieh, particulièrement dans la situation actuelle où la République Islamique met en oeuvre un nombre croissant d’exécutions, le danger que Sakineh soit exécutée est plus aigüe que jamais.

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Mansour Osanloo transféré en cellule d’isolement

2 01 2011

Samedi 1er janvier 2011 : Selon HRANA, Mansour Osanloo, le responsable emprisonné du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, a été transféré en cellule d’isolement le 1 janvier à la prison de Rajai Shahr.

Les fonctionnaires de la prison ont déclaré que la raison de son transfert est la participation de Osanloo à une cérémonie qui s’est déroulé à la section 3 en l’honneur de Ali Sameri, prisonnier politique exécuté le 28 décembre 2010 au matin.

Hossein Shahriyari, Isa Saharkhiz, Heshmatallah Tabarzadi, Mashallah Haeri, Abbas Esfandiari, Keyvan Samimi, Rasoul Badaghi, Ahmad Zeydabadi, Masoud Bastani, Saleh Kohandel, Behrooz Javid Tehrani, Hovad Yazerlou, Majid Tavakoli, Misagh Yazdan Nejad, Farzad Madadzad et d’autres ont aussi participé à la cérémonie en honneur à Ali Sameri.

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Sakineh libérée de sa cellule quelques heures

2 01 2011

Elle, 2 janvier 2011 :

C’est une mise en scène dont l’Iran a le secret. Et ce n’est pas la première. Hier, Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à la lapidation pour adultère a été libérée quelques heures. Le temps de faire de nouvelles confessions devant la presse pendant dix minutes, sans que les journalistes ne soient autorisés à lui poser de questions. « Je veux m’exprimer car beaucoup ont exploité (l’affaire) et dit que j’avais été torturée, ce qui est un mensonge », a-t-elle affirmé, vêtue d’un manteau noir et coiffée d’un foulard marron. « Laissez tomber mon affaire. Pourquoi me déshonorez-vous? ». Cette Iranienne, mère de deux enfants, a annoncé une série de plaintes qu’elle comptait déposer. Contre Mina Ahadi tout d’abord qui dirige le Comité international anti-lapidation dont le siège est à Cologne, Me Mohammad Mostafaie, son ancien avocat, son complice dans le meurtre de son époux, Issa Taheri et les deux Allemands arrêtés alors qu’ils interviewaient son fils Sajjad.

Son fils demande la clémence

Ce dernier a été libéré sous caution et s’est également exprimé devant la presse. « Je considère ma mère et Issa Taheri comme les meurtriers de mon père et les deux sont coupables. J’ai cru qu’elle serait libérée s’il y avait une polémique à propos de son dossier, mais cela ne s’est pas produit », a-t-il déclaré tout en réclamant la clémence pour sa mère et que sa peine soit donc commuée.

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L’étrange conférence de presse de Sakineh

2 01 2011

RTL, 2 janvier 2011 :

Sakineh Mohamadi Ashtiani a vécu une soirée de liberté. Cette iranienne de 43 ans, condamnée à la lapidation pour adultère a été autorisée, samedi, à quitter sa cellule, le temps d’un dîner en famille. Elle en a profité pour tenir une curieuse conférence de presse devant les médias étrangers. Elle y a expliqué vouloir porter plainte contre deux journalistes allemands venus interviewer son fils et emprisonnés depuis en Iran. Les autorités iraniennes reprochent aux deux Allemands d’être entrés en Iran en tant que touristes et non en tant que journalistes. Elle a également demandé aux journalistes de cesser de plaider sa cause. Les circonstances dans lesquelles cette conférence de presse a été organisée font évidemment polémique.