« Ne les laissez pas exécuter nos jeunes »

Iran Solidarity, 10 mai 2010 :

Photos des cinq prisonniers politiques exécutés le 9 mai 2010

« Aujourd’hui, mon travail vient juste de commencer », la mère de Farzad Kamangar, prisonnier politique exécuté, tenant la photo de son fils.

« Si nous restons silencieux, ces exécutions continueront », Mohammad Amin Kamangar, frère du prisonnier politique exécuté.

Dans les premières heures du dimanche 9 mai 2010, le régime islamique d’Iran a exécuté les prisonniers politiques Farzad Kamangar, Ali Heydarian, Farhad Vakili, Shirin Alam-Houli et Mehdi Eslamian. Ces quatre homme et cette femme ont été exécutés pour leur opposition politique au régime. Les condamnations ont été exécutées en secret, sans que leurs familles ou avocats ne soient informés, et malgré le fait que trois de ces dossiers étaient en cours de révision.

Farzad Kamangar (né en 1975) était enseignant et militant des droits humains, arrêté en 2006 et accusé d’être « ennemi de Dieu » dans un « procès » qui a duré sept minutes. Mehdi Islamian a été arrêté le 4 mai 2009, a passé six mois en cellule d’isolement, et son frère a aussi été exécuté. Shirin Alam Hooli a été arrêtée en mai 2008 à Téhéran et condamnée à mort en novembre 2009. Ali Heydarian et Farhad Vakili étaient emprisonnés depuis 2006/2007.

Les familles des cinq prisonniers exécutés ont appelé à une manifestation devant l’université de Téhéran pour le lundi 10 mai. On attend du monde à cette protestation. Depuis hier (9 mai), des milliers de personnes se sont rassemblées pour protester devant les ambassades et consulats de la République Islamique dans plusieurs villes à travers le monde. A Londres, Paris et Francfort, des manifestant(e)s en colère ont bombardé les bâtiments avec des oeufs, de la peinture rouge et des pierres. Les protestations continueront toute la semaine.

Iran Solidarity est outragé par les exécutions des cinq prisonniers politiques comme par les exécutions récentes de 45 immigrés afghans en Iran et appelle les gens, partout, à se lever pour protester contre les exécutions en Iran et, partout, à se joindre aux rassemblements devant les ambassades et consulats de la République Islamique ou à organiser des actions de solidarité contre les exécutions où ils se trouvent. 27 autres prisonniers politiques risquent de façon imminente d’être exécutés et ont besoin du soutien de la population.

La mère de Farzad Kamangar avait dit récemment ; « Si quelqu’un peut faire quelque chose, merci de le faire. Ne les laissez pas exécuter nos jeunes en masse. Vous et le monde devaient être ma défense. Merci de faire entendre ma prière au monde ».