Exécutions par lapidation en Iran

24 12 2010

Amnesty International, 23 décembre :

En Iran, l’«adultère en étant marié» est obligatoirement puni de l’exécution par lapidation. Malgré l’annonce d’un moratoire sur cette méthode d’exécution en 2002, les lapidations continuent. Dans ce document, Amnesty International demande aux autorités iraniennes de respecter pleinement le moratoire, notamment en s’assurant que toutes les personnes condamnées à la lapidation ne seront pas exécutées par d’autres moyens. L’organisation demande aussi que soient dépénalisées les relations sexuelles consensuelles entre adultes, et que les avocats qui plaident dans des affaires de lapidation puissent faire leur travail sans craindre d’être persécutés.

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Drame du capitalisme à Téhéran

30 09 2010

Une pauvre vieille dame à Téhéran découvre que la banque a saisit son logement parce qu’elle ne pouvait plus payer.

La femme explose devant la police qui s’approche d’elle et la harcèle. Elle tombe en larmes et répond à l’officier de police : « Retournez dans votre voiture et partez ! Je suis fatiguée ! Ecoutez, je vais me tuer ! C’est ma maison ! Je suis fatiguée, fatiguée, laissez moi seule ! Emmenez moi e prison. Dites à Khamenei de venir et je lui répondrai. Je suis épuisée ! Qui entendra mes pleurs ? Pourquoi suis-je maudite ? »

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Conférence de presse sur la situation de Sakineh

31 07 2010

Vidéos de la conférence de presse du vendredi 30 juillet 2010 à Londres sur la situation de Sakineh Mohammadi Ashtiani, avec une intervention de Mina Ahadi, coordinatrice de la campagne et du comité international contre la lapidation (en farsi traduit en anglais, puis en anglais).

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Réaction de la République Islamique à la campagne contre la lapidation

29 07 2010

La peine de Sakineh Mohammadi Ashtian, condamnée à mort par lapidation après avoir été accusée d’adultère, est suspendue suite à la vague d’indignation dans le monde. Cependant, la justice iranienne peut toujours l’exécuter d’une autre façon pour adultère. La télévision d’Etat iranienne parle de la campagne pour sauver Sakineh et dénoncer la lapidation comme d’une campagne menée par les Moudjahdin…

Les camarades Mina Ahadi et Maryam Namazie, membres du bureau politique du PCOI, sont ainsi montrées comme Moudjahdin. Si les mensonges du régime ne sont pas nouveau, le fait que la télévision d’état se sentent obligée de parler de cette campagne pour la calomnier montre qu’elle ne laisse pas le régime indifférent.

Voir ici une émission de la télévision d’Etat iranienne sur la campagne contre la lapidation (en farsi)





Enfants dans la misère

4 05 2010

Petit reportage, interview d’un enfant ouvrier en Iran.

– Quel Age as-tu ?
– 8 ans
– Pourquoi travailles-tu ?
– Je veux gagner de l’argent
– Où est ton père ?
– Il est à la maison, vieux et malade.
– Combien veux-tu gagner avant de rentrer chez toi ?
– 7.000 tomans (environ 5 euros) suffisent.
– Vas-tu à l’école ?
– Non
– Pourquoi ?
– Je n’ai pas de certificat de naissance.





Divorce à l’iranienne

4 04 2010

Documentaire de 1998 sur les procédures de divorce dans un tribunal islamique iranien. On voit que même si la justice devrait être du côté des femmes, la loi est systématiquement du côté des hommes. Selon la législation iranienne, si un homme veut divorcer, il peut quitter sa femme n’importe quand. Mais si une femme veut se séparer de son époux, elle doit apporter les preuves de sa maladie, de son impotence ou de son incapacité à la prendre en charge financièrement. Le fait que le mari soit polygame, les violences physiques ou la cruauté psychologique ne sont pas, légalement, des raisons suffisantes pour permettre à la femme de divorcer.

Vidéo en anglais (bien souvent en farsi sous-titré en anglais) :





Interview de Mina Ahadi

14 01 2010

Interview de Mina Ahadi (en allemand et en farsi) à Berlin le 13 janvier 2010.

Question : Je voudrais vous poser trois questions. La première question est que se passe-t-il en Iran ? Quelle est la plus importante information que vous avez à donner ?

Mina : J’étais ici aujourd’hui et je voudrais parler de deux choses. Tout d’abord il y a en ce moment en Iran un très grand mouvement, une très grande révolution contre le régime islamique. Des millions de femmes et d’hommes sont dans la rue et essayent de dire qu’ils en ont assez d’un gouvernement islamique, fanatique, réactionnaire, misogyne et ennemi de l’humanité. Je pense que de nombreuses personnes qui sont dans la rue ont déjà vu dans leurs vies quotidienne ce qui se passe quand des religieux pénètrent dans la vie de tous les jours et dans le gouvernement. Nous venons d’Iran. Depuis trente ans existe un régime islamique, il y a en Iran un apartheid de genre, la peine de mort, des lapidations et les gens sont maintenant contre toutes ces lois, ces comportements inhumains. Et je voudrais dire ici, qu’il y a en Iran une révolution, une révolution féminine et une révolution de la jeunesse  contre les islamistes et les gens là-bas voudraient simplement vivre libre.

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Le régime dénonce les « mouvements marxistes »

2 01 2010

Après les protestations du 27 décembre, Heidar Moslehi, ministre iranien des Renseignements, a déclaré le 31 décembre  2009 que les manifestants sont liés à des mouvements marxistes et à un groupe armé : “Les cerveaux de ces groupes ont été identifiés. Certains ont été arrêtés. Nous attendons maintenant que le système judiciaire prenne des décisions fortes à leur encontre”.

Si cette déclaration annonce de nouvelles vagues de répression, elle montre aussi qu’en Iran, comme ailleurs, un spectre hante toujours le monde…

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Suivre les protestations d’Achoura (27 décembre)

26 12 2009

Message de l’équipe de « Street Journalist » :

Dimanche 27 décembre est une des occasions religieuses chiites (Achoura) où de nombreuses personnes descendent dans la rue pour participer aux cérémonies religieuses de deuil. Cependant, le peuple en Iran a prouvé qu’il utilisait toute opportunité ou occasion pour protester en solidarité contre la situation actuelle et pour construire les fondations d’une société libre et égalitaire.

Nous, comme journalistes, militants politiques et sociaux, en opposition au régime actuel en Iran, avons décidé de couvrir en direct, avec des rapports minute par minute comme pour les protestations similaires qui ont eu lieu en Iran ces derniers mois. Cette décision de notre part ne cherche pas à soutenir telle ou telle partie des dirigeants du régime ou de suivre les cérémonies religieuses. Nous considérons que la religion est une affaire privée et doit non seulement être séparée de tous les aspects sociaux mais aussi être contrôlée. Cependant, lors du jour d’Achoura, des milliers de personnes doivent descendre dans les rues dans tout l’Iran contre le régime. Il est de notre responsabilité d’être la voix de ce mouvement de masse pour la liberté et l’égalité comme lors des autres protestations de ces derniers mois.

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Interview de Shadi Sadr

21 10 2009

Shadi Sadr est une avocate et militante iranienne pour le droit des femmes née en 1974. Elle est connue pour avoir défendu des personnes menacées de la peine de mort et pour son action pour l’abolition de la lapidation, avec la campagne « Stop stoning for ever » (stop à la lapidation pour toujours) et pour les droits des femmes. Elle a été arrêtée une première fois en mars 2007 avec 32 autres femmes pour avoir participé à un rassemblement dénonçant le procès de cinq femmes accusées de « propagande contre le système », « action contre la sécurité nationale » et « participation à une manifestation illégale » pour avoir manifesté pour l’égalité hommes/femmes le 12 juin 2006. Elle avait alors été libérée sous caution après 15 jours de détention. Lors des manifestations post-électorales, Shadi Sadr a été arrêtée et battue par des agents en civil le 17 juillet 2009 et libérée le 28 juillet.

Dans cet interview à la télévision allemande (en farsi, sous-titré en allemand), elle revient sur les conditions de son arrestation mais aussi et surtout sur le mouvement populaire de protestation en Iran. Revenant sur les accusations qu’elle serait « un agent de l’Occident », elle déclare : « Je suis convaincue que ce système de gouvernement basé sur la discrimination des femmes doit être changé. Je pense aussi que les lois doivent être changées et je me suis battue pour cela. Mais personne ne m’a donné l’ordre de le faire. (…) Les USA ne m’ont donnée ni ordre ni argent pour cela. » Elle explique que cette volonté de présenter tous ceux et toutes celles qui sont pour la transformation de la société comme des agents de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis ne vient pas d’une « paranoïa » de ceux qui sont au pouvoir, qu’elle existe depuis les débuts de la République Islamique et qu’elle est la marque « d’un système typiquement dictatorial et despotique ». Cette mise en avant d’un « ennemi extérieur » est ainsi « un moyen pour opprimer et faire taire celles et ceux qui luttent pour la transformation de l’Iran ».

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