Deux articles de la presse francophone suite à la conférence de presse du vendredi 30 juillet à Londres en soutien à Sakineh Sakineh Mohammadi-Ashtiani :
La Presse Canadienne, 31 juillet 2010 :
Une Iranienne qui était condamnée à mourir par lapidation avant que sa sentence ne soit levée plus tôt ce mois-ci a dit être reconnaissante du soutien international reçu, mais a dit avoir encore le coeur brisé d’être séparé de son fils et être tourmenté par la crainte qu’elle pourrait toujours être exécutée, a rapporté vendredi une militante des droits humains.
Les autorités iraniennes avaient indiqué que Sakineh Mohammadi Ashtiani éviterait la lapidation, qui implique en Iran d’être enterrée jusqu’à la poitrine et criblée de pierres. L’annonce était survenue à la suite d’un tollé international relativement à l’éxécution prévue de la mère de deux enfants pour adultère — une infraction qu’elle aurait admise sous la contrainte disent des militants.
La militante résidant en Allemagne, Mina Ahadi, qui a contribué à faire connaître le sort de la mère, a mentionné vendredi que Sakineh Mohammadi Ashtiani demeurait détenue dans la prison de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, et qu’elle risquait encore d’être exécutée. Plusieurs autres personnes dans le couloir de la mort en Iran risquent la lapidation, a-t-elle soutenu.
S’exprimant à l’aide d’un interprète devant des journalistes, à Londres, la militante a fait valoir que la lapidation était une «forme de terrorisme». Elle a lu un message de l’Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, dans lequel la mère sauvée pour l’instant de la lapidation a exprimé son état de choc au prononcé de la sentence et ajouté qu’«une partie de son coeur était gelée» depuis ce moment.
«Le jour où ils m’ont condamné à la lapidation, j’ai eu l’impression de tomber dans le fonds d’un puit et perdre conscience, relate-t-elle dans le mot lu par la militante. Plusieurs nuits avant de m’endormir, je pensais: « Qui peut penser m’envoyer une pierre, et écrasé mon visage et mes mains?»
«De la prison de Tabriz, je vous remercie tous. Dites à tout le monde que j’ai peur de mourir», déclare-t-elle.
Mina Ahadi a mentionné que Sakineh Mohammadi Ashtiani avait dicté ce message par téléphone au cours de la dernière semaine. Elle n’a pas donné davantage de détails.
La femme âgée dans la quarantaine avait été déclarée coupable une première fois en mai 2006 pour avoir eu une «liaison illicite» avec deux hommes après la mort de son mari et condamnée à 99 coups de fouet. La même année, elle avait été aussi condamnée pour adultère.
Une transcription de documents de cour remise aux journalistes laisse croire que les juges étaient divisés sur la culpabilité de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Une minorité de juges soutenaient qu’elle avait été traduite en justice deux fois pour le même crime, et qu’il n’y avait en réalité aucune preuve qu’elle avait trompé son mari.
Mais la majorité des juges avaient déterminé que l’«esprit sérieusement pervers» de Sakineh Mohammadi Ashtiani, de même que d’autres éléments de preuve, accréditaient l’accusation d’adultère.
AFP, 30 juillet 2010 :
Des militants des droits de l’Homme ont rendu public vendredi à Londres un message attribué à une Iranienne de 43 ans condamnée à la peine de mort par lapidation pour adultère, dans lequel elle supplie d’être rendue à ses enfants.
«Je suis Sakineh Mohammadi-Ashtiani. De la prison de Tabriz, je remercie tous ceux qui pensent à moi», dit-elle dans une courte déclaration traduite du farsi en anglais et diffusée par le Comité international contre la lapidation et les exécutions.
«Souvent la nuit, avant de m’endormir, je me dis comment peut-on se préparer à me jeter des pierres, viser mon visage et mes mains? Pourquoi? (…). Dites à tout le monde que j’ai peur de mourir. Aidez-moi à rester en vie et à pouvoir serrer mes enfants dans mes bras», implore-t-elle.
Ce message a été transmis par Mme Mohammadi-Ashtiani lors d’un «échange téléphonique», a indiqué une porte-parole du comité, sans autres précisions.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été condamnée le 15 mai 2006 pour avoir eu «une relation illégale» avec deux hommes après la mort de son mari, mais aussi «meurtre et crimes», selon l’agence officielle iranienne Irna. Elle a reçu des coups de fouet, conformément à sa sentence.
«Le jour où j’ai été fouettée sous les yeux de (son fils) Sajjad, j’ai été dévastée, j’ai perdu toute dignité et mon coeur s’est brisé», dit-elle dans sa déclaration.
Une vaste campagne internationale cherche actuellement à lui éviter la lapidation et Téhéran a récemment annoncé la suspension temporaire de sa peine.
En matière de droit commun, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l’adultère sont passibles de la peine de mort en Iran, où au moins 270 personnes ont été exécutées en 2009.
On ne peut rester insensible à cette situation de douleur et d’interrogation permanente pour Sakineh et les autres.
Nous nous devons de rester en alerte jusqu’à l’abolition de ces méthodes dans ce pays qui lui aussi ne demande qu’a vivre,a exister avec ses traditions certes mais pas celles qui mettent ce grand pays sous le feu d’une actualité qui le dessert aux regards de l’humanité.
Il faut que les dirigents iraniens changent leur politique de « TERREUR » contre leur population .
Cette « RÉPUTATION MONDIALE » de l’Iran donne des outils aux impérialistes d’aller répéter la situation « CAHOTIQUE » qui se pas en Irak et en Afghanistan …………………
[…] des comptes-rendus publiés par la presse […]