« Nous portons le deuil de la mort d’un instituteur »

Communiqué du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus Vahed de Téhéran et Banlieue à propos de l’exécution de Farzad Kamangar, publié le 11 mai par Street Journalist :

Nous portons le deuil de la mort d’un instituteur dont les outils étaient la craie et la plume, qui enseignait à des enfants dont beaucoup allaient au lit le ventre vide chaque nuit. Son exécution et l’intimidation sont condamnées. Son crime était de défendre les droits humains. Un crime qui a pris de nombreuses vies ces 100 dernières années et endeuillé bien des familles. Ces quatre dernières années, de nombreuses organisations nationales et internationales avaient condamné l’emprisonnement de Farzad Kamangar et, plus important encore, demandé une révision légale et impartiale de son jugement. Les organisations internationales ont, à plusieurs reprises, demandé de rencontré directement Farzad, ce qui n’a jamais été accordé.

Malheureusement sa famille n’a eu ni le droit ni l’opportunité de voir leur proche bien-aimé une dernière fois. Ces exécutions ont lieu dans une société où les gens de notre peuple sont niés et soumis à tout type de violences. Le mouvement ouvrier iranien et international a perdu un instituteur qui, même en prison, n’a jamais cessé d’enseigner et d’apprendre. Nos condoléances vont à la famille de Farzad Kamangar et à tous les êtres humains dans le monde.

Comme nous l’avons répété pendant toutes ces années, nous voulons la fin de la peine de mort, nous rejetons les verdicts de tribunaux illégaux et demandons la libération de tous les prisonniers arrêtés pour avoir lutté pour les droits sociaux, dont messieurs Madadi et Osanloo.

Avec l’espoir de la paix et de la justice dans le monde,

Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus Vahed de Téhéran et Banlieue