Interview de Hamid Taqvaee par Mission Free Iran, suite

26 05 2010

Suite de l’interview de Hamid Taqvaee, dirigeant du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran (PCOI), par Mission Free Iran à propos des cinq exécutions de prisonniers politiques le 9 mai et de la grève générale du 13 mai au Kurdistan.

Dans cette partie, Hamid Taqvaee explique pourquoi le « mouvement vert » et Moussavi n’ont pas pu organiser une grève générale. En particulier parce que, depuis le début, Moussavi ou Karroubi ne sont pas suivis par le peuple, mais ont tenté de suivre les protestations, alors que le peuple est bien plus radical qu’eux, et ne se lancera pas dans une grève générale pour « revenir à l’époque de Khomeiny » comme le demande Moussavi.

Hamid Taqvaee répond à ceux qui prétendent que la grève générale serait nationaliste et n’aurait rien à voir avec le mouvement général de contestation en Iran. Ce genre de discours vise à diviser les kurdes du reste du peuple iranien et rappelle que s’il y a des revendications spécifiques au Kurdistan la revendication de l’indépendance n’est pas à l’ordre du jour. La grève générale et les protestations comme à Jalalabad (Afghanistan), en Turquie, en Irak  est un mouvement profondément humaniste.

Dans cette partie, Hamid Taqvaee répond à la question du succès de la grève générale grâce à la collaboration de plusieurs organisations et si une telle coopération va continuer entre organisations communistes ? Hamid Taqvaee rappelle qu’à l’origine c’est Komalah qui a appelé à la grève et que les autres organisations ont suivi. Aussi, dans le cas du Kurdistan, chaque organisation a fait son propre appel pour la grève le même jour. Le rôle des communistes et de la gauche a été fondamental dans cette grève et les autres, comme les nationalistes, n’ont fait que suivre le mouvement lancé par les groupes communistes. Seuls ceux qui représentent la colère du peuple contre tout le système pouvait avoir le soutien populaire pour lancer une telle grève. Si une unité peut se faire entre organisations communistes, elle se fera comme elle s’est faite au Kurdistan.

Dans la dernière partie, Hamid Taqvaee explique que les tendances et partis nationalistes, kurdes ou iraniens, ou avec des tendances islamistes, n’ont aucune chance et n’ont toujours tenté que d’enfermer les protestations dans le cadre d’une réforme du système et ne veulent pas que les gens aillent « trop loin ». Mais le mouvement a déjà dépassé ces groupes, plus personne ne pense par exemple que le « retour à Khomeiny » ou le « respect de la constitution islamique » (slogans de Moussavi) peut apporter une vie meilleure.


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