TV International, 16 avril

18 04 2010

Emission de TV International du 16 avril 2010, programme en anglais de New Channel TV, la télévision du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran (PCOI).

Dans la première partie, Patty Debonitas et Fariborz Pooya invitent Bahram Soroush, membre du comité de solidarité ouvrière du PCOI, pour parler de la lutte pour célébrer le 1er Mai. Il rappelle que les manifestations du 1er Mai sont interdites en Iran, mais qu’il y avait eu une forte mobilisation en 2009, qui a été payé par de lourdes peines de prison contre des militants ouvriers. Il rappelle l’appel de dix organisations ouvrières pour le 1er Mai 2009, le rassemblement Parc Laleh à Téhéran, et le caractère radical des revendications. Selon lui, ce 1er Mai 2009 montrait déjà que quelque chose était en train de changer en Iran. Pour le 1er Mai 2010, selon Bahram Soroush, on ne peut savoir ce qui va se passer. Il revient sur les revendications ouvrières pour 2010, comme la fixation du salaire minimum, non pas par le gouvernement, mais par des délégués ouvriers élus en assemblées générales, le droit de former des organisations ouvrières et le droit de grève, le refus des contrats précaires, mais aussi des revendications politiques comme l’abolition de la peine de mort ou la libération des prisonniers politiques.

Dans la deuxième partie, Bahram Soroush, Patty Debonitas et Fariborz Pooya reviennent sur la situation économique en Iran et les nouveaux plans d’austérité d’Ahmadinejad qui est une véritable déclaration de guerre contre les travailleurs. Selon Bahram, y compris des économistes du régime craignent qu’un tel plan entraîne une vague de grèves et de protestations ouvrières. Il revient sur le contexte révolutionnaire depuis juin 2009 et considère que les travailleurs se préparent à une confrontation générale avec le régime. Dans ce cadre, le PCOI se prépare pour le 1er Mai, tant en Iran qu’à l’étranger, en particulier de son appel à faire du 1er Mai une journée de solidarité avec la révolution en Iran. Enfin, il rappelle les militants ouvriers actuellement détenu comme Mansour Osanloo, ou Farzad Kamangar, condamné à mort, et plus généralement la répression contre les militants ouvriers, d’où la nécessité pour les organisations de travailleurs du monde entier de lutter pour la libération des militants ouvriers et de tous les prisonniers politiques ainsi que l’exclusion de l’Iran de l’Organisation Internationale du Travail.

Dans la troisième partie, Patty Debonitas revient sur la campagne de solidarité avec Jamal Saberi. Elle revient sur la mission de Farshad Hosseini (Fédération Internationale des Réfugiés Iraniens) au Japon, en particulier sa rencontre avec des syndicats japonais qui ont déclaré qu’ils considèrent Jamal Saberi comme un ambassadeur de la classe ouvrière iranienne auprès des travailleurs japonais, avec Amnesty International – Japon, et des officiels japonais et du Haut Comité aux Réfugiés de l’ONU. Bahram Soroush et Patty Debonitas expliquent en quoi la situation de Jamal est caractéristique de la politique de l’Etat japonais vis-à-vis des demandeurs d’asile et des immigrés. Récemment, un réfugié a été renvoyé au Ghana où il a été tué. Le 9 mai, les syndicats japonais organiseront une journée de solidarité avec Jamal Saberi.

Pour participer à la campagne de solidarité avec Jamal Saberi, vous pouvez :

  • Envoyer des lettres de protestations aux ambassades et consulats japonais en votre nom ou au nom de votre syndicat, parti, organisation : voir ici des exemples de lettres-types et les adresses des différents consulats du Japon en France. La liste des ambassades et consulats du Japon dans le monde se trouve à cette adresse et ici quelques adresses dans des pays francophones.
  • Envoyer des messages de protestation aux autorités japonaises : vous pouvez envoyer depuis cette adresse des messages automatiques (en anglais) au Ministère de la Justice du Japon et à l’UNHCR à Tokyo (voir le texte en français).
  • Signer la pétition en ligne, le texte en français est disponible à cette adresse.

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